Au plus bas en Bourse, Worldline réfléchit à une stratégie de défense-sources

information fournie par Reuters 17/01/2024 à 12:40

Le logo Worldline au siège de la société dans le quartier d'affaires de La Défense

Worldline a demandé conseil auprès de banquiers concernant une stratégie de défense afin de rassurer les actionnaires et d'éviter une prise de contrôle hostile à la suite de l'effondrement de son cours de Bourse, ont déclaré à Reuters deux sources proches du dossier.

Worldline examine ses options avec Morgan Stanley et Rothschild & Co, y compris l'apport d'un investisseur de référence pour aider à soutenir son cours de Bourse, ont déclaré ces sources sous couvert d'anonymat.

La semaine dernière, les conseillers ont commencé à sonder les investisseurs potentiels, tels que des institutions financières françaises, des fonds de pension et des fonds souverains, en vue d'une prise de participation minoritaire dans le groupe, ont déclaré les sources.

Une reprise amicale par un candidat jugé acceptable pour le gouvernement français pourrait également être envisagée si les mesures prises par Worldline ne parvenaient pas à restaurer la confiance des investisseurs, a fait savoir l'une des sources. Une reprise à ce stade est toutefois peu probable, a-t-elle ajouté.

Worldline s'est refusé à tout commentaire.

A la Bourse de Paris, le titre a grimpé mercredi de plus de 4% en début de séance, avant de se retourner à la baisse et de céder 0,88% à 11h27.

Ces efforts interviennent après l'avertissement sur résultats lancé par Worldline en octobre, qui a provoqué une chute de plus de moitié de son cours de Bourse.

En décembre, l'agence Bloomberg a rapporté que Crédit Agricole réfléchissait à prendre une participation dans Worldline afin de soutenir son partenaire mis en difficulté. A l'époque, la banque s'est refusée à tout commentaire.

Sa rivale BNP Paribas a pour sa part divulgué en novembre une participation de 3% dans Worldline, peu après l'effondrement du cours de Bourse.

D'après l'une des sources, Worldline se concentre également sur les questions de gouvernance d'entreprise, y compris les changements de direction et la recherche d'un remplaçant pour Bernard Bourigeaud, le président du conseil d'administration, décédé en décembre.

Des cessions d'actifs sont également envisageables une fois que l'entreprise aura trouvé un investisseur de référence, a indiqué la source.

En décembre, Reuters avait indiqué que des cessions pourraient concerner la division Mobilité, qui propose des solutions de paiement numérique pour les services de billetterie.

(Reportage Amy-Jo Crowley et Pablo Mayo Cerqueiro à Londres, avec la contribution de Mathieu Rosemain à Paris ; version française Lina Golovnya, édité par Blandine Hénault)