Atos : un changement de dimension aux États-Unis réalisé au prix fort information fournie par Le Revenu 31/07/2018 à 08:15
Sept mois après l’abandon de son offre de rachat de Gemalto , la société de services informatiques (SSII) concrétise ses ambitions de croissance externe, outre-Atlantique cette fois-ci.
Finalisation de l'OPA fin 2018Atos va, en effet, lancer une OPA amicale sur Syntel d’ici à la fin de l’année. Avec l’intégration de cette SSII américaine, les États-Unis vont devenir le premier débouché du groupe français, devant l’Allemagne.
Financée par endettement, cette acquisition stratégique est la plus coûteuse de l’histoire d’Atos. Le prix payé est de près de 3 milliards d’euros, soit 3,5 fois le chiffre d’affaires et 14 fois le résultat opérationnel prévus pour Syntel cette année.
Déception du marchéDepuis 2009, la SSII avait dépensé le même montant pour concrétiser six acquisitions majeures (Siemens IT, Bull, Xerox ITO, Unify, etc.), qui lui avaient apporté 7 milliards d’euros de revenus additionnels.
Habitués jusqu’à présent à voir Atos racheter à bas prix des sociétés à restructurer, les investisseurs ont été en outre déçus par sa croissance interne au deuxième trimestre : à périmètre et taux de changes constants, l’activité n’a progressé que de 1,5% d’avril à juin, un niveau inférieur de 0,5 point aux attentes.
S’il veut réduire sa décote de valorisation supérieure à 30% par