Atos bien orienté après avoir rassuré sur sa consommation de trésorerie au premier semestre information fournie par AOF 21/07/2025 à 10:59
(AOF) - Atos (+5,69% à 29,065 euros) débute la semaine parmi les principales progressions du SBF 120 après avoir annoncé une consommation de trésorerie limitée au premier semestre. Au 30 juin 2025, l’estimation de la position de liquidité totale du groupe informatique s'élève à 1,804 milliard d’euros, dont 1,364 milliard de trésorerie et 440 millions d’euros de facilité de crédit renouvelable non tirée, contre 2,179 milliards d'euros fin 2024.
Atos souligne que cette position de liquidité se situe " plus d'1,1 milliard au-dessus du seuil de 650 millions requis par la documentation de crédit " .
" La diminution de 374 millions d'euros sur le premier semestre s'explique pour près de la moitié par la réduction des paiements reçus avant la date d'échéance (-175 millions d'euros) ", souligne Invest Securities. " Retraité de cet élément, la consommation de trésorerie semble très limitée (-200 millions d'euros), ce qui sous-tend un free cash opérationnel en nette amélioration par rapport à l'année dernière ".
" Cette publication s'inscrit dans le cadre des obligations de reporting récurrentes définies et convenues avec les créanciers financiers du groupe ", a précisé Atos.
Les résultats semestriels détaillés d'Atos seront publiés le 1er août avant l'ouverture des marchés.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points-clés
- Leader international de la transformation numérique, du calcul haute performance et des infrastructures liées aux technologies de l’information, créé en 1997, n°1 européen du cloud, de la cybersécurité et des supercalculateurs ;
- Chiffre d’affaires de 9,6 Mds€, réparti entre 2 marques : Atos (cloud, services cyber, Digital Workplace …) et Eviden (produits de cybersécurité, Supercalculateurs, systèmes critiques et vision par ordinateur basée sur l'IA;
- Activité réalisée à 23 % en Europe centrale, 22 % en Europe du sud, 20 % en Amérique du sud, 16 % au Royaume-Uni et Irlande, 10 % au Benelux et Europe du nord, et 9 % dans les marchés en croissance ;
- Ambition : maximisation de la valeur via la division du groupe en 2 entités distinctes - Tech Fondations pour l’infrastructure, le cloud privé et les plateformes et Eviden pour le digital, le big data et la cybersécurité ;
- Capital ouvert avec un conseil de 6 administrateurs (8 à partir du 31 janvier) présidé par Philippe Salle également directeur général.
Enjeux
- Agilité du modèle d’affaires :
- menée depuis par mars par une nouvelle équipe de direction de 20 membres :
- ayant achevé la restructuration financière,
- notable par sa force d’innovation développée dans 18 centres de R&D avec un portefeuille de 3 000 brevets et fondée sur l’open innovation via les partenariats avec les centres universitaires (informatique quantique, calculateurs exaflopiques, intelligence artificielle, HPC,) et les alliances avec d’autres acteurs industriels (AWS, Dell, Google, Huma…) ;
- Stratégie environnementale de neutralité carbone en 2028 ;
- Visibilité dégradée mais encore satisfaisante avec un ratio de commandes sur chiffre d’affaires de 82 % et un taux de renouvellement des contrats de 88 % ;
Défis
- Défiance des investisseurs près les pertes accusées depuis 2021 et la forte dilution boursière issue de la procédure de sauvegarde accélérée adoptée par les créanciers et actionnaires ;
- Suivi du dossier Advanced Computing, activités « souveraines » valorisées entre 500 pour lesquelles le gouvernement français a fait une offre non engageante ;
- 31 juillet 2025 : approbation des comptes par les actionnaires dont certains minoritaires demandent réparation au civil ;
- Aux Etats-Unis, poursuite des déboires judiciaires sur le litige avec TriZetto ;
- Objectifs 2025 et 2028 : revenus de 8,5 Mds€ puis 9/10 Mds€, marge opérationnelle de 4 % en puis 10 %;
- Aucun versement de dividende ni de programme de rachat d'actions n'est prévu avant 2028.