TOKYO, 3 août (Reuters) - Le brasseur japonais Asahi Group
2502.T a relevé jeudi ses prévisions de bénéfice annuel, à la
faveur du rachat au début de l'année de plusieurs marques de
bière d'Anheuser-Busch InBev ABI.BR en Europe de l'Est.
Le groupe prévoit désormais un bénéfice d'exploitation en
hausse de 22,2% à 167,3 milliards de yens (1,28 milliard de
dollars) pour l'exercice qui s'achèvera en décembre, contre 146
milliards de yens annoncés précédemment.
Asahi a également relevé sa prévision d'un dividende annuel
de 60 à 69 yens par action.
Le bénéfice d'exploitation sur les six premiers mois de
l'année a augmenté de 34% à 70,7 milliards de yens, le brasseur
ayant intégré le rachat de plusieurs marques de bière
européennes pour une valeur totale de 7,3 milliards d'euros.
Cette acquisition, la plus grosse jamais réalisée par un
brasseur japonais hors de l'archipel, a été finalisée en mars.
Anheuser-Busch InBev a cédé ces marques, parmi lesquelles la
tchèque Pilsner Urquell, les polonaises Pylkie et Lech, la
hongroise Dreher et la roumaine Ursus, afin d'obtenir le feu
vert des autorités de la concurrence au rachat de SABMiller pour
plus de 100 milliards de dollars (90,5 milliards d'euros), une
opération qu'il a bouclée en octobre.
Si le Japon reste la principale source de profit du
brasseur, il compte sur ses acquisitions à l'international pour
doper sa croissance.
Asahi, qui vise des actifs à forte rentabilité et veut
accroître ses actifs en Europe, s'est livré à une revue
stratégique de ses participations minoritaires. En juin, il a
ainsi annoncé la vente des 20% qu'il possède dans le brasseur
chinois Tingyi-Asahi Bererages pour 612 millions de dollars.
Asahi n'est pas le seul brasseur japonais aux ambitions
internationales. Sapporo 2501.T a annoncé jeudi le rachat du
groupe californien Anchor Brewing pour 33 millions de dollars
afin de renforcer ses activités aux Etats-Unis.
Ce dernier a également publié une baisse de 1% de son
bénéfice d'exploitation au premier semestre, à trois milliards
de yens, en raison d'une hausse de ses coûts.
(Sam Nussey; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service
français, édité par Benoît Van Overstraeten)