Arthur sort un livre sur "la solitude" et "la peur" des Français juifs information fournie par AFP 30/09/2025 à 12:44
L'animateur et producteur télé Arthur sort mercredi son premier livre, pour dire "la solitude", le "sentiment d'abandon" et la "peur" des Français juifs face à "la montée de l'antisémitisme", dans le contexte de la guerre à Gaza, a-t-il déclaré mardi sur France Inter.
"Je pense que les Français ne sont pas conscients de la peur et de l'angoisse dans laquelle vit la communauté juive", a déclaré Arthur, lui-même "français et juif", avant la sortie de "J'ai perdu un Bédouin dans Paris" (Grasset).
Ecrit à la première personne et signé Arthur Essebag (son nom de famille), ce livre raconte comment l'animateur-producteur a vécu l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et les deux ans qui ont suivi.
"Mon livre est sur la solitude des juifs après le 7 octobre, sur ce sentiment d'abandon, sur cette peur croissante et sur la montée de l'antisémitisme", a-t-il dit.
"J'ai des amis qui, pour prendre un taxi, changent leur nom (...). Les étudiants juifs cachent leur étoile de David quand ils vont à la fac. Les femmes, quand elles vont à la boucherie casher, elles se retournent trois fois en sortant", a-t-il insisté.
Il assure avoir l'impression d'être "réduit à (sa) judaïté" depuis le 7 octobre.
"Ce qui m'a le plus bouleversé, c'est qu'à chaque fois que des artistes proches ou des gens que je connaissais, qui venaient régulièrement dans mes émissions télé, postaient un truc terrible contre Israël (sur les réseaux sociaux), ils m'envoyaient un texto +Mais ça n'a rien à voir avec toi+. Comme si j'étais l'ambassadeur d'Israël", a-t-il développé.
"On peut aimer Israël et ne pas être en accord avec le gouvernement israélien, comme on peut critiquer le Hamas et avoir de l'empathie pour les Palestiniens qui souffrent", a-t-il fait valoir.
Arthur estime par ailleurs que la communauté juive de France s'est progressivement "refermée comme une huître" face à Emmanuel Macron en raison d'"une succession de déclarations du président".
Parmi elles, la déclaration de M. Macron devant l'ONU fin septembre pour reconnaître l'Etat de Palestine: "On a trouvé que c'était un blanc-seing donné aux terroristes".
L'animateur-producteur a conclu en disant son espoir dans l'aboutissement d'un plan de paix: "J'espère qu'on va arriver à (...) cette fin, qui est libérer les otages, que la paix revienne et que les souffrances du peuple palestinien s'arrêtent".