Armani: L'Italie ne pourra pas recourir au "golden power" en cas de vente selon le ministre de l'industrie italien information fournie par Reuters 08/10/2025 à 12:43
par Giulia Segreti
Le gouvernement italien ne pourra pas intervenir en cas de vente potentielle de participations dans le groupe de mode Armani en utilisant son "golden power" même si une transaction implique une société étrangère, a déclaré le ministre italien de l'Industrie à Reuters.
"(Armani) n'entre pas dans le périmètre de la sécurité nationale", a déclaré le ministre italien de l'Industrie, Adolfo Urso, en marge d'un événement mardi en fin de journée, lorsqu'on lui a demandé si Rome pouvait recourir à de telles mesures suite au décès du créateur Giorgio Armani début septembre.
Le "golden power" permet au gouvernement italien de bloquer ou de soumettre à des conditions les acquisitions d'entreprises étrangères et nationales dans des secteurs stratégiques tels que l'énergie, les télécommunications et la banque.
Adolfo Urso a ajouté que les projets de feu Giorgio Armani pour l'entreprise qu'il a dirigée pendant 50 ans étaient très clairs et figuraient dans son testament, ce qui indique que les réglementations actuelles ne permettent pas au gouvernement d'agir.
Dans son testament, Armani a donné instruction à ses héritiers de vendre une première participation de 15% dans la maison de couture dans les 18 mois suivant son décès, puis de transférer une participation supplémentaire de 30% à 55% au même acheteur, ou d'envisager une introduction en Bourse (IPO).
Le testament précise que la priorité doit être donnée au conglomérat de luxe LVMH, au géant des cosmétiques L'Oréal, et au fabricant de lunettes EssilorLuxottica, avec lesquels la maison de couture a conclu un partenariat commercial.
La semaine dernière, Reuters rapportait, citant plusieurs sources, que des représentants d'Armani ont approché des acheteurs potentiels, dont le groupe français L'Oréal, pour la vente d'une participation minoritaire dans le célèbre groupe de mode italien.
(Rédigé par Giulia Segreti ; version française Coralie Lamarque, édité par Kate Entringer)