Après les voitures, l'énergie : Tesla s'attaque au marché des fournisseurs d'électricité au Royaume-Uni, une première hors-USA information fournie par Boursorama avec Media Services 11/08/2025 à 12:41
Depuis plusieurs années, Elon Musk a clamé son intention de développer les activités de vente d'électricité de son groupe.
Confronté à l'érosion de ses ventes de véhicules électriques, Tesla s'active sur le terrain de l'énergie. L'entreprise d'Elon Musk a déposé une demande auprès du régulateur britannique de l'énergie (Ofgem) pour distribuer de l'électricité aux foyers du Royaume-Uni selon le site internet de l'autorité. Le document formalisant cette demande, initialement révélée par le Sunday Telegraph, est daté du 18 juillet et signé par Andrew Payne, directeur de l'énergie pour l'Europe chez Tesla.
Tesla avait déjà obtenu en 2020 une licence pour produire de l'électricité au Royaume-Uni, notamment grâce à ses panneaux solaires, sans la vendre directement aux consommateurs. Elle agit déjà sur le marché de la distribution d'électricité au Texas.
Exemple de la diversification de Tesla
Depuis, le groupe a développé ses activités liées au photovoltaïque, ainsi qu'à ses systèmes de stockage d'énergie via ses batteries domestiques "Powerwall" et ses unités de plus grande envergure "Megapack" conçues pour emmagasiner l'énergie produite par les installations solaires ou le réseau électrique. Selon le Telegraph , Tesla, via une nouvelle filiale nommée Tesla Electric, vise ainsi à concurrencer des opérateurs comme Octopus ou British Gas, en s'appuyant sur les promesses de complémentarité avec le parc de véhicules électriques et ses systèmes de batteries.
La firme d'Elon Musk "cherche à se diversifier davantage" au Royaume-Uni, explique Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown. "C'est un nouvel exemple de la transformation de Tesla, qui s'éloigne de la simple fabrication automobile pour devenir un acteur majeur des infrastructures et de la robotique". Les ventes mondiales de voitures Tesla ont reculé au deuxième trimestre dans un contexte de concurrence accrue et de contrecoup de la collaboration de son patron Elon Musk avec l'administration de Donald Trump. Au Royaume-Uni, les immatriculations de la marque ont chuté, passant de 2.462 en juillet 2024 à 987 le même mois en 2025, selon l'Association des constructeurs et des vendeurs automobiles (SMMT) su pays.