Aperam : à la croisée des chemins

information fournie par Le Revenu 23/07/2022 à 11:10

L'industriel continue d'investir pour renforcer la compétitivité de ses sites européens, notamment à Genk (Belgique) et à Gueugnon (France). Il veut faire de sa faible empreinte carbone un atout de poids face à la concurrence asiatique. (© Aperam)

Le groupe industriel manque de visibilité à court terme. Le marché l'a déjà en partie intégré. Le titre est peu cher.

Son actualité. Dans une conjoncture qui s'assombrit, le fabricant d'acier inoxydable a sans doute mangé son pain blanc.

Après des résultats de haute volée en 2021, il a enregistré un nouveau trimestre record de janvier à mars dernier, marqués notamment par un excédent brut d'exploitation (Ebitda) ajusté de 363 millions d'euros, plus que doublé par rapport à la même période de 2021 (175 millions d'euros). Les prix de vente moyens pour la division acier inoxydable et aciers électriques ont notamment augmenté de 70% sur un an.

Mais comme souvent, les investisseurs ont réagi en anticipant une dégradation de la profitabilité jugée inéluctable, sur fond de crainte de récession et, récemment, de baisse du prix du nickel, métal entrant dans la composition des aciers inoxydables.

En Bourse, le titre Aperam a touché un plus-haut historique à 56,1 euros le 20 janvier, avant de perdre plus de la moitié de sa valeur au cours du semestre. Les analystes attendent un Ebitda ajusté de 385 millions d'euros au deuxième trimestre, puis de 243 millions au troisième trimestre. Ces estimations pourraient être trop optimistes.

Sa stratégie

Séparé d' Arcelormittal en 2011, le groupe dirigé par l'italien Timoteo Di Maulo n'est pourtant pas démuni. Au cours de ses dix premières années d'existence, il a réduit ses coûts, renforcé son bilan et

Lire la suite sur LeRevenu.com