Annonces de Macron sur TF1 : ce qu'il faut retenir information fournie par Boursorama avec Media Services 14/05/2025 à 09:16
Referendums, Ukraine, Gaza, retraites : mardi soir, pendant plus de trois heures, Emmanuel Macron a répondu aux questions du présentateur Gilles Bouleau, de personnalités issues de la société civile et de Français dans une émission télévisée grand format.
International
- Accentuation de la pression sur la Russie
Emmanuel Macron a assuré que les Européens allaient augmenter la pression sur la Russie via des sanctions si elle n'applique pas le cessez-le-feu proposé en Ukraine, en évoquant notamment des "sanctions secondaires" pour les "revendeurs" de "services financiers" ou d'"hydrocarbures".
- Elargissement en Europe du parapluie nucléaire français
La France est "prête à ouvrir" une discussion sur le déploiement d'avions français armés de "bombes" nucléaires dans d'autres pays européens, à l'instar de ce que font les Américains pour partager leur parapluie atomique, selon le président.
- Condamnation du gouvernement israélien
"Ce que fait aujourd'hui le gouvernement de Benjamin Netanyahu (à Gaza) est inacceptable", "c'est une honte", a martelé Emmanuel Macron, sans vouloir utiliser le terme de "génocide". Il a également estimé que la question d'une révision des "accords de coopération" entre l'Union européenne et Israël était "ouverte".
Economie/social
- Pas de renationalisation d'ArcelorMittal
Le président a affirmé qu'il n'allait "pas nationaliser ArcelorMittal", comme le demandent des syndicats, des salariés et la gauche, alors que le sidérurgiste a annoncé la suppression de plus de 600 postes en France, mais a assuré que les sites de Dunkerque et Fos seront "sauvés".
- Organisation d'une conférence sociale sur le financement du modèle social
Jugeant que "notre modèle social se finance trop par le travail", Emmanuel Macron a déclaré souhaiter l'ouverture "dans les prochaines semaines" d'un "chantier" sur le sujet, avec l'ensemble des forces syndicales et patronales. Il a évoqué un possible financement par la consommation.
- Opposition au port du voile dans les compétitions sportives
Emmanuel Macron s'est prononcé contre le port de signes religieux, comme le voile islamique, dans les compétitions sportives, mais il a jugé que pour la pratique sportive hors compétitions, il revenait aux fédérations sportives "de décider".
Sécurité
- Extension des pouvoirs de la police municipale
Le président de la République a plaidé pour que le gouvernement légifère pour étendre les pouvoirs de la police municipale à certains actes, comme les saisines, les flagrances, les amendes forfaitaires, "sous l'autorité du procureur".
- Mesures contre la surpopulation carcérale et pour plus de sécurité
Louer des places de prison à l'étranger "si besoin", "alléger les normes" pour accélérer la construction de 5.000 places de prison supplémentaires, faire participer les détenus à leur frais de détention : Emmanuel Macron s'est dit favorable à plusieurs pistes pour lutter contre la surpopulation carcérale et améliorer la sécurité des Français.
Referendums
- Pas de référendum sur la réforme des retraites
Le chef de l'Etat a répondu "non" à la demande de la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet d'organiser un référendum sur l'abrogation de la réforme des retraites, qui avait donné lieu à une très large mobilisation dans les rues en 2023 avant d'être mise en oeuvre sans vote du Parlement, par l'article 49.3 de la Constitution, par l'ex-Première ministre Elisabeth Borne.
- Un référendum sur la fin de vie en cas d'enlisement :
Emmanuel Macron a indiqué que si la proposition de loi sur la fin de vie, qui est examinée en ce moment à l'Assemblée, devait être "enlisée", le référendum pouvait être "une voie pour permettre aux Français de s'exprimer". Il s'est par ailleurs dit favorable à une loi "d'humanité, de fraternité" permettant une aide active à mourir "dans les cas qui ont été prévus, par un travail formidable fait par la Convention citoyenne pendant des mois, puis des ministres successifs".
- "Pourquoi pas" un référendum sur les finances publiques
A propos de la proposition du Premier ministre d'interroger les citoyens sur la trajectoire à venir des finances publiques, Emmanuel Macron a répondu "pourquoi pas", tout en disant attendre "le plan" de François Bayrou.
- Pas de référendum sur l'immigration
Le chef de l'Etat a rejeté l'hypothèse d'un référendum sur les questions d'immigration, hors cadre de la Constitution, malgré les demandes répétées de la droite et de l'extrême droite à ce sujet.
- D'autres consultations à venir
Emmanuel Macron a expliqué "ne rien s'interdire" en matière de référendum, sans pour autant annoncer de projet arrêté de consultation des Français. "Je souhaite qu'on puisse organiser une consultation multiple, c'est à dire un référendum, plusieurs référendums dans les mois qui viennent", a-t-il précisé.