AMF : la part des femmes au sein des investisseurs actifs recule
information fournie par AOF 08/07/2025 à 11:10

(AOF) - Le nombre d'investisseurs actifs a augmenté de 21,5 % en 2024, par rapport à 2022, selon une étude de l’Autorité des marchés financiers (AMF) portant sur les épargnants français. Si 1,7 million d’investisseurs actifs ont été dénombrés, soit environ 300 000 de plus qu’en 2022, les femmes sont, pour l’essentiel, restées à l’écart de cette progression. L’AMF a en effet comptabilisé près de 430 000 investisseuses actives en 2024, soit autant qu’en 2022.

En proportion, la part des femmes au sein des investisseurs actifs est ainsi passée de 30 % à 25 %, entre 2022 et 2024.

L'étude montre également la poursuite du rajeunissement des investisseurs : l'âge moyen s'établit, au dernier trimestre 2024, à 43,8 ans pour les hommes et 54,6 pour les femmes, contre respectivement 49,6 ans et 60,1 ans sur le même trimestre en 2022.

L'AMF relève également que les femmes (62,8 %) privilégient majoritairement les banques classiques, contrairement aux hommes (38 %) qui se tournent aussi vers les banques en ligne (33,3 %) et les néo-brokers (28,7 %). Le recours à ces derniers en nombre de transactions est proportionnellement deux fois plus élevé chez les hommes (19,9 %) que chez les femmes (9,7 %).

Autre constatation, les femmes et les hommes de moins de 50 ans investissent dans les mêmes proportions sur les fonds indiciels cotés.

Enfin, la négociation d'actions fractionnées, en progression depuis 2020, concerne un peu plus de 16% des investisseurs actifs en 2024, dont 89% sont des hommes et seulement 11% des femmes.

" Le recul de la part des femmes au sein des investisseurs actifs est un marqueur de leur sous-représentation dans le monde de l'épargne et de l'investissement et donc d'inégalité économique. Les femmes doivent davantage s'intéresser à leurs finances, c'est essentiel pour assurer leur autonomie financière et leur avenir. Et le monde financier doit lui aussi davantage s'intéresser à l'épargne des femmes qui représente une ressource abondante sous-exploitée pour l'économie ", a commenté Marie-Anne Barbat-Layani, la présidente de l'AMF.