Alstom/Siemens-LR prône une politique de concurrence plus souple

information fournie par Reuters 10/02/2019 à 14:57
    PARIS, 10 février (Reuters) - Les trois têtes de liste Les
Républicains pour les élections européennes prônent dimanche
dans l'Opinion un assouplissement de la politique en matière de
concurrence en Europe à la suite du rejet par Bruxelles de la
fusion entre Alstom et Siemens dans le ferroviaire.
    "On ne peut pas d'un côté empêcher la constitution de
champions européens au nom de la concurrence, et de l'autre
laisser entrer les champions extra-européens au nom de
l'ouverture commerciale", écrivent François-Xavier Bellamy,
Agnès Evren et Arnaud Danjean dans une tribune publiée par le
quotidien.
    "Une vision naïve de la mondialisation condamne à terme nos
entreprises et nos emplois", poursuivent-ils, ajoutant qu'il y a
"urgence" à agir et que leur campagne européenne a commencé à
Belfort, bastion industriel d'Alstom.
    Dans la foulée du camouflet infligé mercredi au couple
franco-allemand, Paris et Berlin ont confirmé leur volonté de
demander un changement des règles européennes pour éviter la
répétition de l'échec à créer sur le continent un champion du
ferroviaire.  
    Vendredi soir, dans un discours devant la London School of
Economics, le ministre allemand des Finances Olaf Scholz a
estimé de son côté que "refuser l'idée de construire des
champions européens par consolidation pourrait être une erreur".

 (Gilles Guillaume, édité par Julie Carriat)