Alstom rehausse son objectif de croissance organique du chiffre d'affaires pour 2025/26 information fournie par AOF 13/11/2025 à 18:22
(AOF) - Le chiffre d’affaires d' Alstom s’élève à 9,1 milliards d’euros au cours du premier semestre 2025/26, soit une hausse de 3% en données publiées et 8% sur une base organique, par rapport à la même période de l’exercice fiscal précédent. Le résultat d’exploitation ajusté s’élève à 580 millions d’euros sur ce semestre, soit une hausse de 13% en données publiées. La marge d’exploitation ajustée s’établit à 6,4% en pourcentage du chiffre d’affaires, contre 5,9% lors du premier semestre 2024/25.
Le résultat net part du groupe s'élève à 220 millions d'euros sur ce premier semestre, contre 53 millions d'euros il y a un an à la même période.
En outre, le cash-flow libre du groupe reste négatif à 740 millions d'euros sur ce premier semestre de l'exercice fiscal 2025/26, contre -138 millions d'euros pour la même période de l'exercice précédent. Il reflète une saisonnalité du besoin en fonds de roulement conforme aux attentes, malgré l'amélioration continue du cash provenant des activités opérationnelles.
Côté perspectives, sur cet exercice fiscal 2025/26, Alstom a révisé à la hausse son objectif de croissance organique du chiffre d'affaires. Il est désormais attendu supérieur à 5%, contre une fourchette précédente entre 3 et 5%.
Les autres prévisions sont inchangées. Le ratio "commandes sur chiffre d'affaires" est toujours attendu au-dessus de 1 pour le groupe comme pour l'activité Matériel Roulant.
La marge d'exploitation ajustée est toujours prévue à environ 7%. La génération de cash-flow libre devrait être comprise entre 200 et 400 millions d'euros.
En outre, sur les trois années allant de l'exercice 2024/25 à l'exercice 2026/27, le groupe prévoit de générer au moins 1,5 milliard d'euros de cash-flow libre, le besoin en fonds de roulement lié aux contrats étant un facteur défavorable sur cette période.
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Points-clés
- Leader mondial du transport ferroviaire, des tramways et métros aux TGV avec 35% de parts du marché mondial, renforcé par l’acquisition, en 2021, de Bombardier Transport ;
- Chiffre d’affaires de 18,5 Mds€ réalisées à 62 % en Europe, 17 % dans les Amériques, 14% en Asie-Pacifique et 7% dans le reste du monde ;
- Offre couvrant tous les métiers de la construction ferroviaire : matériels roulants pour 51% des ventes, services (maintenance, contrôle à distance des véhicules, réseaux, passagers…) pour 24%, signalisation pour 14% et systèmes pour 9% ;
- Ambition : être à l’avant-garde de l’électrification, via une croissance rentable dans les 3 grands marchés de l’électrification et soutenue par une innovation puissante en solutions intégrées,
- Capital ouvert, avec 7,9% des actions détenues par BPIfrance et 3,2% par les salariés, -Philippe Petit-Colin présidant le conseil de 12 administrateurs, Henri Poupart-Lafarge, actuel directeur général sera remplacé par Martin Sion en avril 2026.
Enjeux
- Agilité du modèle d’affaires « Sparking Electrification » :
- renforcement des parts de marché entre Amérique du nord, Europe (France, Italie, Espagne, Royaume-Uni, Allemagne, Scandinavie) et Asie (Chine, Inde, Asie du Sud-Est) avec positionnement fort en Afrique du Nord et Brésil
- recentrage du portefeuille sur l’électrification, avec cessions (Amercable et Lynxeo) et acquisitions (RCT, la Trivenata Cavi),
- renforcement de la chaîne d’approvisionnement, totalement intégrée : mesures d’efficacité industrielle, notamment en Allemagne, réduction des frais généraux (5,6% sur chiffre d’affaires) et des achats indirects,
- sélectivité dans les prises de commandes à la marge brute proche de 18 %,
- innovation axée sur les solutions intégrées entre câbles de pointe et technologies de câblage, dispositifs de surveillance et logiciels :
- fondée sur une R&D renforcée à + 3% des ventes en 2025-26 (portefeuille de 9 400 brevets) avec 5 priorités -digitalisation, efficacité énergétique, mobilité autonome, signalisation et contrôle des trains, expérience passagers,
- dopée par l’obtention d’un prêt de 250 M€ par la BEI pour la R&D ;
- Stratégie environnementale net zéro 2050 intégrée dans la stratégie d’innovation :
- étape 2028 : repli des émissions de CO2 de 42 % (production et fournisseurs et hausse à 25%, vs 5% en 2023, de la teneur des produits en cuivre recyclé,
- écoconception des principales solutions en 2025 et écocircularité,
- approvisionnement en électricité solaire de tous les sites européens,
- recours aux facilités de crédit et emprunts « verts » ;
- Bonne visibilité : carnet de commandes de 7,8 Mds€ à fin juin et attente des résultats des appels d’offre dans le solaire marin en Europe ;
- Retombées des participations à 30 programmes européens, dont Shift2Rail et IPCEI Hydrogen, en France, le dispositif CORIFER 2023, ainsi que des lancements de trains autonomes ou TGV ;
- Bilan renforcé par l’exécution du plan de désendettement : dette nette ramenée à 43 M€ à fin juin, M€ face à 10,6 Mds€ de capitaux propres, 502 M€ d’autofinancement libre et 2,3 Mds€ de disponibilités
Défis
- Retard des investissements publics dans le ferroviaire allemand ;
- Activité relativement protégée de la politique douanière des Etats-Unis, 90% des ventes en provenant de sites locaux ;
- Chantiers prioritaires : homologation en France de la nouvelle gamme de TGV " Avelia Horizon ", commercialisable à partir de 2026, refonte du métro de grande capacité et du tramway Flexity ;
- Confirmation de l’absence d’impact sur les comptes de la suspension du contrat GSI de connextion de câbles électriques entre Chypre, la Grèce et Israël ;
- Après une avancée de 4,9% des ventes et un doublement du résultat net à fin juin, perspectives 2025-26 : hausse de 3 à 5% des revenus, marge d’exploitation d’environ 7% et autofinancement libre de 200 à 400 M€ (génération de 1,5 Md€ de 2024/25 à 2026/27) ;
- Stratégie 2028 : bénéfice d’exploitation autour de 1,15 Md€, rentabilité des capitaux propres de 20%, investissements de 1,2 Md alloués vers les réseaux et l’interconnexion (Grid & Connect) ;
- Absence de dividende tant que la dette nette n’est pas ramenée à zéro.