Alstom livrera 55 locomotives électriques aux chemins de fer ukrainiens
information fournie par AOF 17/11/2025 à 15:01

(AOF) - Alstom et les chemins de fer ukrainiens ont annoncé la signature d'un accord portant sur la fourniture de 55 locomotives Traxx. Le contrat sera financé principalement par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (300 millions d'euros) et la Banque mondiale (190 millions de dollars). Les locomotives seront conçues et fabriquées sur le site d'Alstom à Belfort, en France. La livraison débutera en 2027. Le montant du contrat comprend également la formation des conducteurs de train, du personnel de maintenance et certaines livraisons de pièces.

En tant que signataire de l'Ukraine Business Compact, Alstom soutient le développement économique et la reconstruction de l'Ukraine. Cet engagement comprend le renforcement des relations commerciales et d'investissement, le partage d'expertise, la fourniture de services pro bono et le lancement d'une série d'initiatives commerciales.

Alstom est présent en Ukraine depuis 2012. Le centre d'ingénierie de Kharkiv est spécialisé dans le développement de systèmes modernes de contrôle du trafic ferroviaire et emploie des ingénieurs ukrainiens hautement qualifiés. En 2018, Alstom a ouvert un bureau à Kiev pour soutenir des projets de matériel roulant, notamment le développement de locomotives électriques, tant en Ukraine que sur d'autres marchés.

AOF - EN SAVOIR PLUS

En savoir plus sur Alstom

Points-clés

- Leader mondial du transport ferroviaire, des tramways et métros aux TGV avec 35% de parts du marché mondial, renforcé par l’acquisition, en 2021, de Bombardier Transport ;

- Chiffre d’affaires de 18,5 Mds€ réalisées à 62 % en Europe, 17 % dans les Amériques, 14% en Asie-Pacifique et 7% dans le reste du monde ;

- Offre couvrant tous les métiers de la construction ferroviaire : matériels roulants pour 51% des ventes, services (maintenance, contrôle à distance des véhicules, réseaux, passagers…) pour 24%, signalisation pour 14% et systèmes pour 9% ;

- Ambition : être à l’avant-garde de l’électrification, via une croissance rentable dans les 3 grands marchés de l’électrification et soutenue par une innovation puissante en solutions intégrées,

- Capital ouvert, avec 7,9% des actions détenues par BPIfrance et 3,2% par les salariés, -Philippe Petit-Colin présidant le conseil de 12 administrateurs, Henri Poupart-Lafarge, actuel directeur général sera remplacé par Martin Sion en avril 2026.

Enjeux

- Agilité du modèle d’affaires « Sparking Electrification » :

- renforcement des parts de marché entre Amérique du nord, Europe (France, Italie, Espagne, Royaume-Uni, Allemagne, Scandinavie) et Asie (Chine, Inde, Asie du Sud-Est) avec positionnement fort en Afrique du Nord et Brésil

- recentrage du portefeuille sur l’électrification, avec cessions (Amercable et Lynxeo) et acquisitions (RCT, la Trivenata Cavi),

- renforcement de la chaîne d’approvisionnement, totalement intégrée : mesures d’efficacité industrielle, notamment en Allemagne, réduction des frais généraux (5,6% sur chiffre d’affaires) et des achats indirects,

- sélectivité dans les prises de commandes à la marge brute proche de 18 %,

- innovation axée sur les solutions intégrées entre câbles de pointe et technologies de câblage, dispositifs de surveillance et logiciels :

- fondée sur une R&D renforcée à + 3% des ventes en 2025-26 (portefeuille de 9 400 brevets) avec 5 priorités -digitalisation, efficacité énergétique, mobilité autonome, signalisation et contrôle des trains, expérience passagers,

- dopée par l’obtention d’un prêt de 250 M€ par la BEI pour la R&D ;

- Stratégie environnementale net zéro 2050 intégrée dans la stratégie d’innovation :

- étape 2028 : repli des émissions de CO2 de 42 % (production et fournisseurs et hausse à 25%, vs 5% en 2023, de la teneur des produits en cuivre recyclé,

- écoconception des principales solutions en 2025 et écocircularité,

- approvisionnement en électricité solaire de tous les sites européens,

- recours aux facilités de crédit et emprunts « verts » ;

- Bonne visibilité : carnet de commandes de 7,8 Mds€ à fin juin et attente des résultats des appels d’offre dans le solaire marin en Europe ;

- Retombées des participations à 30 programmes européens, dont Shift2Rail et IPCEI Hydrogen, en France, le dispositif CORIFER 2023, ainsi que des lancements de trains autonomes ou TGV ;

- Bilan renforcé par l’exécution du plan de désendettement : dette nette ramenée à 43 M€ à fin juin, M€ face à 10,6 Mds€ de capitaux propres, 502 M€ d’autofinancement libre et 2,3 Mds€ de disponibilités

Défis

- Retard des investissements publics dans le ferroviaire allemand ;

- Activité relativement protégée de la politique douanière des Etats-Unis, 90% des ventes en provenant de sites locaux ;

- Chantiers prioritaires : homologation en France de la nouvelle gamme de TGV " Avelia Horizon ", commercialisable à partir de 2026, refonte du métro de grande capacité et du tramway Flexity ;

- Confirmation de l’absence d’impact sur les comptes de la suspension du contrat GSI de connextion de câbles électriques entre Chypre, la Grèce et Israël ;

- Après une avancée de 4,9% des ventes et un doublement du résultat net à fin juin, perspectives 2025-26 : hausse de 3 à 5% des revenus, marge d’exploitation d’environ 7% et autofinancement libre de 200 à 400 M€ (génération de 1,5 Md€ de 2024/25 à 2026/27) ;

- Stratégie 2028 : bénéfice d’exploitation autour de 1,15 Md€, rentabilité des capitaux propres de 20%, investissements de 1,2 Md alloués vers les réseaux et l’interconnexion (Grid & Connect) ;

- Absence de dividende tant que la dette nette n’est pas ramenée à zéro.