Alstom : le rail a de l'avenir

L'acquisition de Bombardier Transport pèse sur les comptes, mais demeure prometteuse. Découvrez notre analyse et notre conseil sur le titre Alstom.

Les comptes annuels du constructeur ferroviaire – exercice clos fin mars en consolidant deux mois de Bombardier Transport , dont l'acquisition a été finalisée le 29 janvier - ont laissé une impression mitigée au marché.

Certes, le chiffre d'affaires a grimpé de 7%, à près de 8,8 milliards d'euros, et la marge d'exploitation ajustée a bien tenu dans la crise, à 7,3% (et même 8% sur le périmètre d' Alstom seul), contre 7,7% pour l'exercice précédent.

Mais Alstom a enregistré une provision complémentaire de 632 millions d'euros pour les risques liés aux contrats de Bombardier Transport, en sus des 451 millions déjà comptabilisés.

L'acquisition du canadien et la dégradation de sa génération de trésorerie ont pesé sur le bilan du fabricant de TGV, qui doit maintenant supporter un endettement net de 0,9 milliard d'euros, au lieu d'une trésorerie positive de près de 1,2 milliard en mars 2020.

Mais il n'y a pas inquiétude : la valeur des fonds propres dépasse 9 milliards et Alstom bénéficie d'une position de liquidité de 4,5 milliards d'euros. Un dividende de 0,25 euro sera proposé à l'assemblée générale du 28 juillet.

En rachetant Bombardier Transport, Alstom n'a pas mis la main sur une entreprise en bonne situation financière. Ce n'est pas une surprise.

Confiant, le PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge,