Alstom : faut-il continuer à acheter l'action malgré les déceptions ?

Le titre qui a perdu 2,8% hier en réaction à la publication des comptes annuels (exercice clos à fin mars) cède encore 3,4% en séance. Plusieurs analystes revoient à la baisse leurs attentes sur le champion du matériel ferroviaire. Mais ces ajustements sont modérés, et nous croyons toujours au potentiel boursier d'Alstom.

La marge d’exploitation ajustée du fabricant de matériel ferroviaire a bien tenu dans la crise. Mais Alstom a déçu en dévoilant une provision complémentaire de 632 millions d’euros pour les risques liés aux contrats de Bombardier Transport (société acquise en début d’année), en sus des 451 millions déjà comptabilisés.

La consolidation du canadien pèse sur le bilan du fabricant de TGV, qui doit maintenant supporter un endettement net de 0,9 milliard d’euros, au lieu d’une trésorerie positive de près de 1,2 milliard en mars 2020.

Certes, le bien-fondé de l’acquisition de Bombardier Transport n’est pas remis en cause - le nouvel ensemble dispose d’un carnet de commandes combiné de 74,5 milliards d’euros  -, et le ferroviaire demeure un secteur promis à un bel avenir, porté par les plans de relance et les exigences environnementales.

Mais les perspectives à court terme d’Alstom deviennent plus incertaines, et par prudence, les analystes revoient à la baisse leurs perspectives sur la société et son cours de Bourse.

Invest Securities ajuste ainsi son objectif de cours à 44,4 euros contre 46,2 euros précédemment. Le courtier souligne que parmi les sujets d’interrogation, la direction d’Alstom n’a pas confirmé si le flux de trésorerie disponible sera positif pour l’exercice en cours.

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