Airbus fait (aussi) affaire avec Bombardier information fournie par Le Revenu 19/02/2020 à 15:42
Le groupe canadien s'allège au profit de sociétés européennes. Alors qu'il est en train de vendre sa branche transport à Alstom, Bombardier vient de céder sa part résiduelle dans le programme A220 à Airbus . Notre analyse et notre conseil sur l'action du constructeur aéronautique, qui a par ailleurs publié des comptes 2019 dans le rouge.
Parallèlement à sa sortie du ferroviaire, Bombardier choisit de se désengager de l’aviation commerciale, où il a échoué à casser le duopole mondial Airbus-Boeing sur les appareils de plus de 100 places.
Le groupe canadien vient, en effet, de céder sa part résiduelle dans le programme A220 à Airbus et au gouvernement du Québec. L’avionneur européen va débourser au total 591 millions de dollars (environ 545 millions d’euros) pour monter à 75% du capital d’Airbus Canada, société qui porte le modèle. À l’été 2018, Airbus avait pris une participation de 50,1% pour seulement un dollar canadien symbolique.
Une bonne opérationEn devenant seul maître à bord de l’A220, le groupe piloté par Guillaume Faury réalise une opération de haut vol, tant du point de vue financier que stratégique et commercial.
Sa mise paraît très limitée alors que Bombardier a investi 6,5 milliards de dollars en dix ans dans l’ex-programme CSeries. Grâce à son puissant réseau de vente, Airbus est parvenu à faire décoller de 65% les commandes d’A220, qui dépassent aujourd’hui les 700 exemplaires.
Last but not least, le géant européen a récupéré une usine au Canada qui, tout comme son site de Mobile (Alabama) aux États-Unis, échappe aux droits de douane américains, dont Washington vient de relever le taux de 10 à 15%.
Hausse du