Air France-KLM : des vents plus porteurs

Le groupe aérien franco-néerlandais finit le trimestre bien en delà des attentes, contrairement à la concurrence. Avec un contexte international tendu, que faire de l'action ?

En l’espace d’un mois, le titre du transporteur aérien s’est envolé de 19%, signant au passage la meilleure performance à la fois de l’indice SBF 120 et au sein du secteur en Europe, évoluant à contre-courant de ses concurrents Easyjet, Lufthansa, IAG et Ryanair.

En Bourse, le groupe franco-néerlandais a, tout d’abord, été tiré par la publication, fin juillet, de comptes intermédiaires bien meilleurs que prévu.

Au deuxième trimestre, son résultat d'exploitation a largement dépassé les attentes en ressortant à 400 millions d'euros, en croissance de 16% sur un an, pour un chiffre d’affaires de 7,05 milliards d'euros (+6,4%).

Couplée aux efforts de réduction de charges, la légère progression de la recette unitaire a plus que compensé la hausse des coûts de carburant. En août, l’action a, par ailleurs, décollé dans le sillage du repli des cours du pétrole.

Enfin, les investisseurs ont salué l’annonce d’un accord des pilotes d’Air France visant à supprimer le seuil de 40 avions pour la flotte de Transavia en France, qui freinait le développement de la filiale à bas coûts.

Les performances d’ Air France-KLM vont dans le bon sens en dépit d’un contexte économique et géopolitique moins porteur. Et la commande annoncée de 60 Airbus A220 - une première de longue date - témoigne d’une sérénité enfin retrouvée après des années de