Abéo : de la croissance, mais les marges baissent

Grâce aux acquisitions, le fabricant d'équipements sportifs est en ligne avec son objectif de chiffre d'affaires à horizon 2020. Mais la rentabilité ne suit pas. Et le titre est très bien valorisé.

En raison d’un ralentissement de la croissance interne des ventes au quatrième trimestre, la rentabilité du groupe d’équipements sportifs s’est effritée lors de l'exercice clos au 31 mars dernier.

Abéo a aussi souffert de l'intégration plus lente que prévu des acquisitions réalisées en 2018. La marge d'excédent brut d'exploitation (Ebitda) de l'exercice est donc ressortie à 7,7%, contre 9,5% un an auparavant.

Le résultat opérationnel courant s’est replié de 9,1%, à 12,4 millions d’euros. Point positif : le bénéfice net a progressé de 2,5%, à 7,2 millions.

Le titre a terminé sur un gain de 2,8% le jour de cette publication mais cède 7,8% depuis le début de l’année, faisant moins bien que le CAC Mid&Small (+9,8%). L’action s’apprécie tout de même de 77% par rapport à son prix d'introduction de 16,84 euros le 11 octobre 2016.

En termes de perspectives, les dirigeants ont confirmé l’objectif d’un chiffre d’affaires à horizon 2020 de 300 millions d’euros grâce notamment à une politique de croissance externe soutenue.

Dopée l’an dernier par plusieurs acquisitions dont l’américain Fun Spot, le néerlandais Bosan et le chinois Shandong Kansas, l’activité a progressé de 22,7%, à 230,4 millions d’euros.

Pour l’exercice en cours, Abéo s'est voulu rassurant en indiquant pouvoir atteindre une