AbbVie, Pfizer, de bons choix pour une offre sur BMY-CS

information fournie par Reuters 08/01/2019 à 14:00
    8 janvier (Reuters) - Credit Suisse estime que Pfizer
 PFE.N , AbbVie  ABBV.N  ou encore Amgen  AMGN.O  pourraient
être de bons candidats au rachat du groupe pharmaceutique
Bristol-Myers Squibb  BMY.N , encore que la banque suisse
perçoive de nombreux obstacles à surmonter pour y parvenir.
    Credit Suisse observe que les investisseurs manifestent un
intérêt certain pour connaître l'identité d'un repreneur
éventuel de Bristol-Myers.
    Ce dernier devra toutefois soumettre une offre de toute
urgence avant que le Bristol-Myers ne réalise lui-même sa propre
offre de 74 milliards de dollars (65,2 milliards d'euros) sur
Celgene  CELG.O .
    Cette opération doit donner naissance à l'un des plus grands
groupes pharmaceutiques internationaux en regroupant deux
acteurs majeurs de l'oncologie.  
    Credit Suisse estime que Bristol-Myers représente une cible
attrayante pour un gros groupe biopharmaceutique déjà très
présent dans l'oncologie mais n'ayant pas accès à de nouvelles
thérapies connues sous le nom d'anticorps anti-PD-1 et
anti-PD-L1.
    Mais l'offre sera hostile par nature et devra séduire tout
de suite les actionnaires mécontents de l'accord conclu avec
Celgène, poursuit la banque.
    En outre, elle ne sera pertinente que si le candidat
repreneur a déjà effectué un travail de consultation des comptes
de sa cible à un stade avancé.
    AbbVie, spécialisé dans l'immunologie, peut tout
particulièrement être intéressé par l'aventure s'il continue de
se diversifier au-delà de l'Humora, son traitement de la
polyarthrite rhumatoïde.
    Dans le domaine de l'oncologie toujours, Eli Lilly  LLY.N  a
annoncé lundi son intention de racheter Loxo Oncology  LOXO.O 
pour environ huit milliards de dollars (7 milliards d'euros) en
numéraire, voulant ainsi mettre la main sur un portefeuille de
traitements de cancers provoqués par de rares mutations
génétiques.  

 (Manas Mishra
Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Véronique
Tison)