A New-York, la France va appeler d'autres pays à reconnaître l'Etat de Palestine-Barrot information fournie par Reuters 26/07/2025 à 22:30
La France va lancer un appel à d'autres pays à reconnaître l'Etat de Palestine à l'occasion d'une conférence à l'Onu prévue la semaine prochaine, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, à La Tribune Dimanche.
Emmanuel Macron a fait savoir jeudi que Paris reconnaîtrait l'Etat de Palestine lors de l'Assemblée générale des Nations unies du 21 septembre, ce qui fera de la France la première grande puissance occidentale à prendre une telle décision, qui a suscité des condamnations de la part d'Israël et des États-Unis.
Alors qu'une conférence est prévue lundi et mardi à l'Onu au en vue d'aboutir à une solution à deux États entre Israéliens et Palestiniens - une initiative lancée par la France avec l'Arabie saoudite -, Jean-Noël Barrot a déclaré que cette réunion serait l'occasion d'inciter d'autres pays à suivre l'exemple de Paris.
"Nous allons lancer un appel à New York pour que d'autres pays se joignent à nous afin d'enclencher une dynamique encore plus ambitieuse et exigeante qui culminera le 21 septembre", a-t-il déclaré à La Tribune Dimanche.
"À cette occasion et pour la première fois, les pays arabes condamneront le Hamas et appelleront à son désarmement, ce qui consacrera son isolement définitif. Des pays européens y confirmeront à leur tour leur intention de reconnaître l'État de Palestine. La moitié des pays européens l'a déjà fait. Tous les autres y réfléchissent", a également dit Jean-Noël Barrot.
"Cette semaine à New York, avec l'Arabie saoudite (...), nous présenterons une vision commune pour ' l'après-guerre' en vue d'assurer la reconstruction, la sécurité et la gouvernance de Gaza et d'ouvrir ainsi la voie à la solution à deux États. Notre démarche (...) facilitera, le moment venu, la conclusion de nouveaux accords portés par l'administration américaine."
Le ministre français des Affaires étrangères a en outre déclaré que la Commission européenne s'arrêtait à "clarifier" ce que l'UE attend vis-à-vis d'Israël, à savoir "l'abandon de tout nouveau projet de colonisation en Cisjordanie" et "la dissolution du système militarisé de distribution humanitaire qui a provoqué des bains de sang à Gaza".
"La Commission doit mettre sur la table dans les prochains jours les mesures que nous prendrions si la tragédie devait se poursuivre", a-t-il également indiqué.
"Gaza est en proie à la famine, la dévastation et la mort. Notre levier le plus puissant est entre les mains de l'Union européenne. Elle doit notamment exiger la levée du blocus financier et le paiement des sommes dues à l'Autorité palestinienne par Israël. Comment s'étonner de la faiblesse de cette Autorité quand on la prive de 2 milliards d'euros ?"
(Rédigé par Benjamin Mallet)