Le marché du matériel scolaire a renoué avec la croissance cette année, malgré la baisse continue du nombre d’élèves. Les industriels mettent cette bonne santé sur le compte de prix en baisse dans les rayons.
Plaisir ou corvée, personne ne peut échapper aux courses de rentrée. Et cette année, le marché des fournitures scolaires affiche une santé retrouvée, selon les données dévoilées ce vendredi par le cabinet NielsenIQ et l’Association des industriels de la papeterie et du bureau (AIPB). De fin juin à fin août, les Français ont acheté 110 millions d’articles, en augmentation de 3% par rapport à la même période en 2024. Soit un montant total de 337 millions d’euros (+1,3% en valeur comparée à 2024), d’après les chiffres de la fédération du secteur, qui représente plus de 140 marques nationales d’équipement et de fournitures scolaires et de bureau ( Bic , Canson, Maped, Exacompta Clairefontaine, Stabilo, Uhu...).
Une tendance à la hausse qui peut surprendre, dans un contexte où le nombre d’élèves est sur une pente descendante. «La rentrée des classes n’est pas en déclin malgré une baisse du taux de natalité, avec environ 100.000 enfants par an en moins chaque année», précise Nadège Helary, présidente de l’AIPB. Une croissance du marché que les industriels expliquent notamment par un prix moyen des fournitures en baisse de 1,6% par rapport à la rentrée 2024. Une diminution des prix malgré tout moindre que celle observée en juillet 2025 sur un an (-3,4% dans les grandes surfaces et -6,2% dans les magasins spécialisés).
Logiquement, l’été est une période capitale pour les entreprises du secteur. À cette période, le rayon fournitures scolaires se situe dans le top 10 des plus dynamiques en grandes surfaces. «C’est un rayon important pour générer du trafic en magasin», analyse le cabinet d’études NielsenIQ. Au total, plus de la moitié des ventes annuelles de fournitures scolaires se font sur les deux dernières semaines d’août et les deux premières de septembre. «Une grande partie des Français attend le versement de l’allocation de rentrée scolaire pour faire ses courses» , qui a eu lieu cette année le 19 août dernier en métropole, note le cabinet. La fin août et le début du mois de septembre sont aussi «la période où se jouent les offres attractives», ajoute NielsenIQ. Les Français attendant les promotions avant de se lancer dans les courses de rentrée.
Les marques nationales plébiscitées
Dans le détail, les articles d’écriture et de papeterie dominent les achats, comme chaque année, et représentent deux tiers des articles vendus. Cahiers , agendas et papiers restent les articles les plus vendus, suivis par le matériel d’écriture, de dessin et traçage, puis le matériel de classement. Ces articles trustent le podium depuis déjà plusieurs années. Si les hyper et supermarchés ont un poids très important dans les ventes de fournitures scolaires (69%), les ventes en magasins spécialisés et sur internet gagnent du terrain, et ce depuis plusieurs années.
Par ailleurs, les Français restent très attachés à leurs marques nationales. La France est même le deuxième pays européen, après l’Italie, où la part de marché de celles-ci (en volume) est la plus élevée (54,5%). Et cette tendance est encore plus marquée pour la papeterie. En grandes surfaces, les fournitures françaises représentent les deux tiers des articles vendus. «On a des marques très fortes en France», se félicite Christophe Le Boulicaut, PDG de Stabilo, qui évoque les efforts de communication des entreprises et sur les promotions pour expliquer cet attachement. Par ailleurs, le critère qualité est l’un des premiers critères d’achat qui ressortent en ce qui concerne les fournitures scolaires, souligne l’AIPB.
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