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"Pour être libres, il faut être craints" : les regrets de Macron sur l'Europe après "l'accord" commercial UE-USA
information fournie par Boursorama avec Media Services 30/07/2025 à 16:42

En conseil des ministres, le chef de l'Etat a estimé que l'Union européenne "n'a pas été assez redoutée" dans ses pourparlers avec les Etats-Unis.

Emmanuel Macron, le 14 juillet 2025, à Paris ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Emmanuel Macron, le 14 juillet 2025, à Paris ( AFP / LUDOVIC MARIN )

"Ce n'est pas la fin de l'histoire". Après "l'accord" annoncé par Ursula von der Leyen et Donald Trump sur le dossier des droits de douane UE-USA, Emmanuel Macron a assuré que la France continuerait de faire montre "d'exigence et de fermeté" dans la suite des discussions, déplorant au passage le manque de poids d'une Europe contrainte à accepter des "tarifs Trump" à hauteur de 15%, hors exceptions accordées à certains secteurs.

"Nous n'en resterons pas là"

"L’Europe ne se vit pas encore suffisamment comme une puissance. Pour être libres, il faut être craints. Nous n'avons pas été assez craints" , a déclaré en conseil des ministres le président de la République, pour sa première réaction à l'accord commercial annoncé dimanche entre Bruxelles et Washington. "La France a toujours tenu une position de fermeté et d'exigence. Elle continuera de le faire. Ce n'est pas la fin de l'histoire et nous n'en resterons pas là", a-t-il lancé, selon des propos rapportés par des participants.

Infographie montrant le total des exportations de l'Union européenne vers les États-Unis en 2024, par catégorie et en milliards d'euros, selon les données d'Eurostat ( AFP / Olivia BUGAULT )

Infographie montrant le total des exportations de l'Union européenne vers les États-Unis en 2024, par catégorie et en milliards d'euros, selon les données d'Eurostat ( AFP / Olivia BUGAULT )

L'UE peut obtenir de "nouvelles exemptions" durant les discussions qui auront lieu pour "formaliser" l'accord dans les détails, a-t-il relevé, appelant à "oeuvrer sans relâche au rééquilibrage de nos échanges, notamment dans les services". Le chef de l'Etat, rejoignant ses principaux homologues européens, a toutefois convenu que "les négociations (avaient) été menées dans des conditions difficiles" et que "l'accord (avait) le mérite d’offrir de la visibilité et de la prévisibilité à court terme" . "Il préserve les intérêts français et européens" sur des "filières exportatrices majeures" comme l'aéronautique, a-t-il pointé.

La forme heurte aussi

L'UE a aussi "veillé" à ce qu'il n'y ait "aucune concession pour nos filières agricoles et aucune remise en cause de notre autonomie réglementaire, de nos normes sanitaires et environnementales", a-t-il salué. Paris a également déploré les conditions dans lesquelles l'annonce de l'accord avait été faite , par un président américain triomphant, Donald Trump, au côté de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. "Nous aurions préféré tous, gouvernement et président de la République, que cet accord ait lieu dans les conditions habituelles des négociations, c'est-à-dire dans un cadre officiel et pas dans un golf privé en Ecosse", a relevé la porte-parole du gouvernement Sophie Primas lors du compte-rendu du Conseil des ministres.

25 commentaires

  • 10:01

    Nous avons tous à craindre l'asservissement de notre pays mal géré par une caste d'élus politiques uniquement préoccupés par leur réussite personnelle.


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