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Pierre Richard, un artiste aux multiples facettes
information fournie par Le Particulier pour Conso 03/03/2021 à 08:30

Pierre Richard s’est hissé à la hauteur de ses idoles en interprétant des rôles burlesques. crédit photo : Shutterstock

Pierre Richard s’est hissé à la hauteur de ses idoles en interprétant des rôles burlesques. crédit photo : Shutterstock

Grand admirateur de Jacques Tati et de Buster Keaton, Pierre Richard s’est hissé à la hauteur de ses idoles en interprétant des rôles burlesques. Toutefois, le Grand Blond a plus d’une corde à son arc. On le découvre acteur dramatique, seul en scène, écrivain, chanteur et même vigneron. Voici le portrait d’un grand acteur aux talents multiples.

La jeunesse d’un éternel distrait

Le 16 aout 1934, naît à Valenciennes Pierre-Richard Defays. Issu d’une famille d’industriels, le futur Pierre Richard vit une enfance sans père. Celui-ci a déserté le foyer après avoir dilapidé sa fortune. Celui qui deviendra «Le Grand Blond» partage sa vie entre le château familial de la Rougeville et le pensionnat.

Il s’arrange toujours pour s’échapper dans les salles de cinéma. En voyant l’ acteur Danny Kaye dans «Un fou s’en va-t-en guerre» il trouve sa vocation. Le bac en poche, il suit des cours d’art dramatique à l‘école Charles Dullin tout en passant son diplôme de kinésithérapeute, histoire de rassurer sa mère. Ce qu’il aime par-dessus tout, c’est créer des sketchs avec son complice Victor Lanoux. Sur la scène de Bobino, en première partie de Georges Brassens, il donne naissance à son personnage de grand timide, maladroit et éternellement dans la lune.

Sa carrière au cinéma commence dans le film d’Yves Robert, «Alexandre le Bienheureux». Toujours passionné par la réalisation et l’écriture, il se concocte deux comédies sur mesure, «Le Distrait» et «Les Malheurs d’Alfred». Son personnage d’irrésistible gaffeur sera immédiatement plébiscité.

Les années triomphantes

En 1972, Pierre Richard perfectionne son rôle d’écervelé au côté de la vertigineuse Mirelle Darc dans «Le Grand Blond avec une chaussure noire». Immense succès, le film connaît une suite deux ans plus tard avec «Le Retour du Grand Blond». Pierre Richard devient alors une star de la comédie populaire. Tout en poursuivant la mise en scène («Je suis timide, mais je me soigne») il joue pour Claude Zidi, Gérard Oury et le fidèle Yves Robert.

En 1981, Francis Veber a l’idée géniale de l’acoquiner au monumental Gérard Depardieu. «La Chèvre» est un immense succès et le duo se reformera à deux reprises dans des films devenus mythiques, «Les Compères» en 1983 et «Les Fugitifs» en 1986. Dans ces trois comédies, il incarne François Pignon un être naïf et gentil qui se prend toujours les pieds dans le tapis!

Pierre Richard: plus d’une corde à son arc

Dans les années 1990, Pierre Richard quitte les rôles burlesques pour s’adonner à d’autres styles. Idolâtré dans les pays de l‘Est, il accepte de tourner au côté de Micheline Presle dans une coproduction franco-géorgienne. En 1990, «Les Mille et une recette du cuisinier amoureux» lui vaut un prix d’interprétation au festival de Karlovy Vary.

Parallèlement, il revient à la réalisation avec «On peut toujours rêver» en 1991 et «Droit dans le mur» en 1997. Ces deux échecs commerciaux le poussent à arrêter la réalisation. Il retrouve le succès en incarnant le personnage de Vitalis dans une adaptation télévisée du roman dramatique «Sans Famille». En 2003, Pierre Richard relève un nouveau défi et présente son premier one-man show, «Détournement de mémoire». Par la suite, l’acteur livre ses souvenirs sur son parcours au cinéma dans des spectacles mis en scène par Christophe Duthuron («Franchise postale», «Pierre Richard III»). En 2015, il publie un livre autobiographique, «Je sais rien mais je dirai tout».

À plus de 80 ans, il jongle entre scène et cinéma en enchaînant les comédies grand public à un rythme effréné, digne d’un jeune homme. Il interprète un septuagénaire découvrant les joies des sites de rencontres dans la comédie romantique «Un profil pour deux» (2017). La même année, il se glisse dans la peau de Grand Papy dans le «Petit Spirou». En 2018, le comédien est à l‘affiche du film de Sophie Marceau, «Mme Mills, une voisine si parfaite». Il y joue un escroc travesti en vieille américaine excentrique pour voler un objet de valeur.

Chanteur et cultivateur

En 2017, Pierre Richard a interprété sur la scène du théâtre du Rond-Point, puis pour une tournée en France, Suisse et Belgique, le «Petit éloge de la nuit» de l’écrivaine Ingrid Astier. Cet hiver, l’acteur a sorti un album de chansons sur des textes du même auteur. «Nuit à Jour» est un album poétique et passionné mis en musique par Jean-Baptiste Hanak. On y retrouve un Pierre Richard à l’opposé de son personnage de distrait. Il y déclame des textes poignants et révèle des côtés cachés de sa personnalité d’acteur.

Tout aussi inattendu, «Le Grand Blond» est aussi vigneron depuis 1986, date à laquelle il découvre le Domaine de l‘Evêque et tombe amoureux de ce lieu unique entre terre et mer, à quelques encablures de Gruissan. Voilà donc 34 ans qu’il restaure son domaine, s’occupe des vignes entre deux tournages et déguste ses vins , pour y mettre son âme et donner un autre sens à sa vie déjà bien remplie.

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