
Le président de la République Emmanuel Macron le 14 juillet 2025, à Paris ( AFP / Ludovic MARIN )
Emmanuel Macron a réitéré lundi sa proposition d'une "mission de stabilisation sous mandat de l’ONU" pour sécuriser la Bande de Gaza, dénonçant "un désastre annoncé" et "une fuite en avant dans la guerre permanente" après l'annonce d'un plan israélien de conquête de la ville de Gaza.
L'annonce faite par les autorités israéliennes "d'une expansion de son opération à Gaza ville et aux camps de Mawasi et d'une réoccupation par Israël constitue un désastre annoncé d'une gravité sans précédent et une fuite en avant dans la guerre permanente", a déclaré le président français, selon l'Elysée.
Les otages israéliens et les populations de Gaza "vont continuer d'être les premières victimes de cette stratégie", a-t-il ajouté.
Le président français réagissait pour la première fois au projet du gouvernement de Benjamin Netanyahu de prendre le contrôle de la ville de Gaza et de cibler les derniers bastions du Hamas, un plan qui a suscité de vives critiques à travers le monde. Le Premier ministre israélien affirme de son côté que cette option est "le meilleur moyen de terminer la guerre" contre le Hamas à Gaza.
Emmanuel Macron propose "une coalition internationale sous mandat de l'ONU", "la priorité" pour "lutter contre le terrorisme, stabiliser Gaza, soutenir ses populations et mettre en place une gouvernance de paix et de stabilité".
"Nous en avons posé les seules bases crédibles avec l'Arabie saoudite à New York, en obtenant pour la première fois un appel unanime à un désarmement du Hamas et à la libération des otages par les acteurs régionaux", a-t-il ajouté.
L'idée d'une telle mission avait été avancée le 30 juillet lors d'une conférence à l'ONU qui avait abouti à une déclaration de 17 pays, dont le Qatar et l'Egypte. Cette mission serait destinée notamment à protéger la population civile, à "soutenir le transfert des responsabilités de sécurité" à l'Autorité palestinienne et à fournir des "garanties de sécurité pour la Palestine et Israël, y compris la surveillance" d'un futur cessez-le-feu, avait-il été décidé.
"Le Conseil de sécurité doit maintenant travailler pour mettre en place cette mission et la doter d’un mandat. J'ai demandé à mes équipes d'y travailler sans tarder avec nos partenaires", a conclu le président Macron.
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