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France-Colère et sidération après la reconduction de Lecornu par Macron
information fournie par Reuters 11/10/2025 à 21:25

FILE PHOTO: NATO Defence Ministers' meeting at the Alliance's headquarters in Paris

FILE PHOTO: NATO Defence Ministers' meeting at the Alliance's headquarters in Paris

Emmanuel Macron a renommé vendredi Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre, lui donnant "carte blanche" dans un moment de crise politique où l'urgence est de présenter et faire adopter un budget pour 2026, une décision qui a suscité la colère aux deux extrémités de l'Assemblée où La France insoumise et le Rassemblement national ont d'ores et déjà promis d'engager la censure du futur gouvernement.

Dans un entretien accordé à La Tribune Dimanche, il n'a pas exclu de démissionner de nouveau si les conditions n'étaient pas réunies pour mener à bien sa mission.

Au Parti socialiste, dont les voix seront décisives en cas de motion de censure, on dit n'avoir passé aucun accord promettant de ne pas voter contre un gouvernement "Lecornu 2" et l'on exige toujours des concessions majeures, à commencer par une suspension de la réforme des retraites.

Les Verts, qui se réunissent ce samedi en Conseil politique, disent ne voir aucune raison de ne pas censurer un nouveau gouvernement Lecornu.

Les députés Les républicains se sont exprimés dans la nuit à une très large majorité en faveur d'un soutien au futur gouvernement. Un bureau politique des LR a exclu de participer à ce gouvernement, tout comme celui de l'UDI.

Sébastien Lecornu, de son côté, doit former un nouveau gouvernement qui, a-t-il écrit vendredi sur Twitter, "devra incarner le renouvellement et la diversité des compétences".

LES DERNIERS DÉVELOPPEMENTS

19h18 - Le Premier ministre a dit samedi dans un entretien accordé à La Tribune Dimanche qu'il partira de nouveau si les conditions n'étaient pas réunies pour qu'il mène à bien sa mission.

"J’ai démissionné lundi dernier car les conditions n’étaient plus remplies. Si les conditions n’étaient plus remplies de nouveau, je partirais. Je ne ferai pas n’importe quoi", plaide-t-il.

Sébastien Lecornu reconnaît aussi que "repartir n'(était) pas une évidence pour moi", rappelant que l'Elysée lui avait laissé "carte blanche".

"On ne peut pas continuer comme avant. Il faut un gouvernement plus libre, y compris dans la relation aux partis politiques", a-t-il ajouté.

15h33 - L'UDI (Union des démocrates indépendants), présidé par Hervé Marseille, a décidé d'apporter son soutien sans participation au gouvernement de Sébastien Lecornu.

"Les parlementaires UDI apporteront leur concours à l'adoption d'un budget nécessaire pour le pays. La recherche de cet objectif ne se fera pas à n'importe quel prix", écrit l'UDI dans un communiqué.

15h08 - Le Bureau politique de LR a confirmé dans un communiqué "que la confiance et les conditions n'(étaient) pas réunies" pour une participation du parti de droite au gouvernement.

Pour autant, les membres des Républicains "seront responsables et ne seront pas les artisans du chaos", peut-on lire dans le communiqué.

14h08 - "Nous ne participerons pas (au gouvernement Lecornu). Nous sommes là pour empêcher l'arrivée de la gauche au pouvoir", a annoncé le secrétaire général Les Républicains Othman Nasrou.

14h05 - "Nos conditions sont claires pour une participation éventuelle", a prévenu samedi Michel Barnier, député de Paris et ancien Premier ministre. "Réduction du déficit public et réforme de l'État, maintien de la réforme des retraites, mesures concrètes pour la sécurité des Français dans le prolongement de l'action de Bruno Retailleau, défense de la compétitivité de nos entreprises, sans nouvelle pression fiscale", a-t-il énuméré.

12h45 - "Je n'ai pas d'agenda, je n'ai pas d'autre ambition que de sortir de ce moment qui est collectivement très pénible pour tout le monde. Donc moi je veux une mission qui est assez claire", a déclaré Sébastien Lecornu en déplacement au commissariat de l'Häy-les-Roses (Val-de-Marne). "Je n'ai pas le sentiment qu'il y avait beaucoup de candidats pour être complètement transparent", a-t-il ajouté, commentant sa reconduction à Matignon.

Interrogé sur la suspension de la réforme des retraites, Lecornu a répondu : "tous les débats sont possibles dès lors qu'ils sont dans un cadre réel et réaliste, y compris sur les questions budgétaires. (...) Dans Le Parisien, il y a 3 semaines ou un mois, j'avais dit que la réforme Borne n'était pas échouée. Personne ne l'a relevé. J'avais déjà dit des choses."

9h38 - "Ce cercle commun que le président cherche à imposer n'existe pas", souligne Cyrielle Chatelain, présidente du groupe Ecologiste et social à l'Assemblée nationale sur franceinfo. Emmanuel Macron "dit un peu aux Français : Je vous emmerde, je fais ce que je veux".

9h00 - "On ne peut plus participer à ce qui va être perçu comme un reniement", déclare François-Xavier Bellamy, député européen LR, cité par BFM TV, avant la réunion lors de laquelle sa formation politique doit se prononcer sur sa participation à un nouveau gouvernement Lecornu. Gérard Larcher, le président (LR) du Sénat, est sur la même ligne.

8h35 - "Maintenant qu'il est nommé, il faut faire avec Sébastien Lecornu", a constaté Hervé Marseille, chef de file des sénateurs UDI. "Politiquement, ce n'était pas une bonne idée de le renommer. On va voir ce que ça va donner."

"Je pense qu'on peut travailler sans participer. C'est quelque chose qu'on peut imaginer."

(Rédaction de Paris)

12 commentaires

  • 12 octobre 19:40

    Un État est écouté et respecté dans le monde uniquement en fonction de sa puissance économique ou de l’admiration qu’il suscite par son leadership. Il peut également être craint du fait de sa puissance militaire et des menaces qu’il fait planer sur les proies convoitées, version dictatures impérialistes que chacun reconnaîtra. Restent, en France, uniquement les grandes envolées lyriques devant les tribunes internationales…


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