
FILE PHOTO: NATO Defence Ministers' meeting at the Alliance's headquarters in Paris
PARIS (Reuters) -Emmanuel Macron a renommé vendredi Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre, lui donnant "carte blanche" dans un moment de crise politique où l'urgence est de présenter et faire adopter un budget pour 2026, une décision qui a suscité la colère aux deux extrémités de l'Assemblée où La France insoumise et le Rassemblement national ont d'ores et déjà promis d'engager la censure du futur gouvernement.
Au Parti socialiste, dont les voix seront décisives en cas de motion de censure, on dit n'avoir passé aucun accord promettant de ne pas voter contre un gouvernement "Lecornu 2" et l'on exige toujours des concessions majeures, à commencer par une suspension de la réforme des retraites.
Les Verts, qui se réunissent ce samedi en Conseil politique, disent ne voir aucune raison de ne pas censure un nouveau gouvernement Lecornu.
Les députés Les républicains se sont exprimés dans la nuit à une très large majorité en faveur d'un soutien au futur gouvernement. Un bureau politique des LR doit également se réunir ce samedi pour décider si la formation participera ou non à la nouvelle équipe gouvernementale.
Sébastien Lecornu, de son côté, doit former nouveau gouvernement qui, a-t-il écrit vendredi sur Twitter, "devra incarner le renouvellement et la diversité des compétences".
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12h45 - "Je n'ai pas d'agenda, je n'ai pas d'autre ambition que de sortir de ce moment qui est collectivement très pénible pour tout le monde. Donc moi je veux une mission qui est assez claire", a déclaré Sébastien Lecornu en déplacement au commissariat de l'Häye-les-Roses (Val-de-Marne). "Je n'ai pas le sentiment qu'il y avait beaucoup de candidats pour être complètement transparent", a-t-il ajouté, commentant sa reconduction à Matignon.
Interrogé sur la suspension de la réforme des retraites, Lecornu a répondu : "tous les débats sont possibles dès lors qu'ils sont dans un cadre réel et réaliste, y compris sur les questions budgétaires. (...) Dans Le Parisien, il y a 3 semaines ou un mois, j'avais dit que la réforme Borne n'était pas échouée. Personne ne l'a relevé. J'avais déjà dit des choses."
9h38 - "Ce cercle commun que le président cherche à imposer n'existe pas", souligne Cyrielle Chatelain, présidente du groupe Ecologiste et social à l'Assemblée nationale sur franceinfo. Emmanuel Macron "dit un peu aux Français : Je vous emmerde, je fais ce que je veux".
9h00 - "On ne peut plus participer à ce qui va être perçu comme un reniement", déclare François-Xavier Bellamy, député européen LR, cité par BFM TV, avant la réunion lors de laquelle sa formation politique doit se prononcer sur sa participation à un nouveau gouvernement Lecornu. Gérard Larcher, le président (LR) du Sénat, est sur la même ligne.
8h35 - "Maintenant qu'il est nommé, il faut faire avec Sébastien Lecornu", a constaté Hervé Marseille, chef de file des sénateurs UDI. "Politiquement, ce n'était pas une bonne idée de le renommer. On va voir ce que ça va donner."
"Je pense qu'on peut travailler sans participer. C'est quelque chose qu'on peut imaginer."
(Rédaction de Paris)
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