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Assurance maladie : des dizaines de milliers d'arrêts maladie non justifiés en 2023, selon la Cnam
information fournie par Boursorama avec Media Services 10/09/2024 à 13:33

"Il ne s'agit pas de jeter l'anathème ni sur les médecins, ni sur les assurés, ni sur les entreprises", s'est défendu le patron de la Cnam.

Thomas Fatôme à Paris, le 1er octobre 2021. ( CHAM / GABRIELLE FERRANDI )

Thomas Fatôme à Paris, le 1er octobre 2021. ( CHAM / GABRIELLE FERRANDI )

Le directeur général de la Cnam, Thomas Fatôme, a averti d'un probable dérapage du déficit de l'assurance maladie en 2024. Mardi 10 septembre, il a expliqué cette sortie de route par une conjonction de plusieurs facteurs, dont la fraude : en 2023, l'organisme a relevé des dizaines de milliers d'arrêts maladies non justifiés, a-t-il expliqué sur franceinfo .

L'année dernière, la Cnam a 1,2 million de contrôles des arrêts maladie, qui ont donné lieu à 270.000 convocations pour mener des vérifications plus poussées. "Nous regardons des arrêts de travail répétitifs, des arrêts de travail où il n'y a pas de consommation de soins, où l'on se dit qu'il y a peut-être un risque d'abus", a détaillé Thomas Fatôme. "Dans à peu près 30% des cas, l'arrêt de travail n'est pas justifié" , a-t-il poursuivi.

"Il ne s'agit pas de jeter l'anathème ni sur les médecins, ni sur les assurés, ni sur les entreprises" , a insisté le directeur de la Cnam. D'autant plus que les facteurs qui expliquent le dérapage des comptes de l'assurance maladie sont multiples : "le rapport au travail", "les conditions de travail", "les risques psycho-sociaux" dans l'entreprise"... Selon Thomas Fatôme, 60% de la hausse des dépenses générées par les arrêts maladies s'explique par un "facteur économique et démographique", c'est-à-dire la hausse des salaires et l'augmentation de la population . "Après, on a 40 % où on ne sait pas expliquer".

Accompagner les entreprises

La Cnam évoque également le cas d' entreprises qui présentent un "absentéisme atypique" , avec "beaucoup d'arrêts de travail, des accidents du travail, des maladies professionnelles". En conséquence, l'organisme va contacter "près de 1.000 entreprises de plus de 200 salariés" qui présentent ce profil pour "voir comment on peut éventuellement aménager l'organisation du travail pour essayer de diminuer les arrêts", a expliqué Thomas Fatôme.

"Le déficit de la branche maladie sera vraisemblablement plus élevé que les 11,4 milliards d'euros attendus par la commission des comptes de la Sécurité sociale en juin" et "devrait rester à un niveau historiquement très élevé", a déclaré dimanche Thomas Fatôme dans une interiew aux Échos . À ses yeux, c'est "un sujet de préoccupation majeure sur lequel le prochain gouvernement et le Parlement devront se pencher rapidement".

Comme pilote de l'Assurance maladie, Thomas Fatôme a affiché le souci de "s'assurer que les ressources sont bien utilisées et de réagir quand il y a des dépenses plus dynamiques, comme celles liées à l'indemnisation des arrêts de travail", en hausse "de plus d'un milliard" d'euros en 2024.

7 commentaires

  • 11 septembre 14:00

    /Les abus sont devenus (très) fréquents et en progression constant depuis les années 80/90 avec la complaisance de certains médecins et l'insistance de de malades imaginaires. Il faut éviter les vagues tant que la mer est calme sinon c'est le tangage et le roulis et ça c'est danger


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