Zoophilie: «Il existe un voyeurisme massif sur Internet»
information fournie par Le Point 24/01/2020 à 09:41

Mis à part les plaisanteries graveleuses dont elle fait l'objet, la zoophilie reste, en France, un sujet tabou. La littérature scientifique et juridique l'aborde peu ; les associations de protection animale en parlent rarement et les quelques (rares) affaires que les tribunaux ont à connaître échouent, le plus souvent, dans la rubrique des faits divers. Il s'agit pourtant d'un « phénomène de masse », révèle une enquête de l'association Animal Cross, qui dénonce, outre les « sévices inadmissibles » que cette « déviance sexuelle » fait supporter aux animaux, une « atteinte grave à la dignité humaine » et un problème de santé publique.Publiée sous un titre choc (« Les animaux, les nouveaux sex-toys »), cette étude s'appuie notamment sur la thèse d'une jeune docteure vétérinaire, Marjolaine Baron : « La zoophilie dans la société : quel rôle le vétérinaire peut-il tenir dans sa répression ? » « Notre objectif n'est pas de nous ériger en police des bonnes m?urs, mais de nous préoccuper des animaux victimes d'agressions sexuelles, dans l'incapacité de dire non », précise Benoît Thomé, président d'Animal Cross et rédacteur du rapport.150 000 adeptesCelui-ci révèle l'ampleur « catastrophique et affolante » d'une pratique qui, si elle ne « date pas d'hier », s'est considérablement développée avec Internet et les supports numériques. L'association estime ainsi à 1,6 million le nombre de visites...