Zone euro/PMI: L'activité économique à un pic de 16 mois en septembre information fournie par Reuters 23/09/2025 à 11:06
L'activité économique en zone euro a progressé en septembre à son rythme le plus rapide en 16 mois, mais les nouvelles commandes ont stagné après une brève expansion en août, ce qui pourrait susciter des inquiétudes quant au caractère durable de la reprise dans le bloc communautaire, montre une enquête publiée mardi.
L'indice composite préliminaire des directeurs d'achat (PMI) de la zone euro, compilé par S&P Global, est ressorti à 51,2 en septembre, neuvième mois consécutif de croissance, après 51,0 en août. Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un indice à 51,1 en septembre.
La barre des 50 sépare croissance et contraction de l'activité.
"La zone euro est toujours sur la voie de la croissance. Cela dit, nous sommes encore loin d'une véritable dynamique", note Cyrus de la Rubia, chef économiste chez Hamburg Commercial Bank.
L'indice mesurant la demande composite des nouvelles commandes est passé de 50,3 en août à 50,0 en septembre.
La croissance globale de l'activité a été tirée par les services avec un indice ressorti 51,4 en septembre, son plus haut niveau en neuf mois, après 50,5 en août. Le consensus prévoyait une stagnation.
Le secteur manufacturier, de son côté, a perdu de son élan, avec un indice à 49,5 en septembre, contre 50,7 en août.
Le niveau global de l'emploi a stagné en septembre, mettant fin à six mois consécutifs de création de postes, les entreprises ayant réagi au manque de croissance de l'activité.
Le secteur manufacturier a continué de supprimer des emplois, tandis que les embauches dans le secteur des services ont ralenti, tombant à leur plus bas niveau en sept mois.
Les pressions inflationnistes au global se sont atténuées en septembre aussi bien au niveau des coûts des intrants et que des prix de production.
Les coûts des intrants dans le secteur manufacturier ont diminué pour la première fois en trois mois, tandis que les entreprises de services ont fait état d'un ralentissement de l'inflation, leurs prix ayant augmenté au rythme le plus lent depuis mai.
"L'inflation des coûts dans le secteur des services, que la Banque centrale européenne (BCE) surveille de près, a légèrement ralenti mais reste inhabituellement élevée compte tenu du contexte économique fragile", a souligné Cyrus de la Rubia.
La BCE a encore maintenu ses taux directeurs ce mois-ci et une enquête Reuters indique que la banque en a terminé avec la baisse des coûts d'emprunt.
(Rédigé par Jonathan Cable; version française Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)