Zone euro: l'inflation stable en avril, à 2,2% sur un an information fournie par Boursorama avec AFP 02/05/2025 à 12:43
L'inflation est restée stable en avril dans la zone euro, à 2,2% sur un an, malgré une accélération de la baisse des prix de l'énergie, a annoncé Eurostat vendredi.
L'inflation sous-jacente - corrigée des prix volatils de l'énergie et de l'alimentation - qui fait référence pour les experts et la Banque centrale européenne (BCE) - s'est cependant accélérée à 2,7% en glisssement annuel, après 2,4% en mars, faisant nettement moins bien que prévu.
Les analystes de Factset et Bloomberg tablaient en moyenne sur une hausse des prix à la consommation un peu moindre, à 2,1%, et sur 2,5% pour l'indicateur sous-jacent.
La mauvaise nouvelle est venue des services, dont les tarifs ont augmenté de 3,9% sur un an en avril, après 3,5% le mois précédent.
L'inflation dans ce secteur à fort contenu de main-d'oeuvre est très surveillée par la BCE car elle est fortement corrélée à l'évolution des salaires. Or, l'institution monétaire redoute un cercle vicieux entre flambée des salaires et des prix qui rende plus difficile la lutte contre l'inflation.
Globalement, dans les 20 pays partageant la monnaie unique, l'inflation s'est très nettement calmée depuis le record de 10,6% sur un an atteint en octobre 2022, dans le contexte d'une flambée des tarifs de l'énergie liée à la guerre en Ukraine.
Elle s'est rapprochée de la cible de 2% visée par la Banque centrale européenne (BCE), qui veille à la stabilité des prix.
Depuis juin 2024, cette évolution favorable a permis à l'institution basée à Francfort d'abaisser ses taux d'intérêt à sept reprises, inversant un cycle de resserrement monétaire amorcé deux ans plus tôt pour endiguer la flambée des prix.
L'inflation était tombée en septembre à son niveau le plus bas en trois ans et demi, à 1,7% en glissement annuel. Mais elle est repassée depuis octobre au-dessus de 2%.
Le vice-président de la BCE, Luis de Guindos, s'est dit toutefois confiant lundi dans la poursuite de la trajectoire baissière de l'inflation, malgré les tensions commerciales liées aux droits de douane du président américain Donald Trump.