Zone euro : 2023 sera "meilleur que ce qu'on craignait", estime Christine Lagarde information fournie par Boursorama avec Media Services 19/01/2023 à 14:39
La présidente de la BCE s'est notamment référée à l'Allemagne, première économie d'Europe, qui devrait échapper à la récession en 2023.
Malgré l'inflation et la crise énergétique, la Banque centrale européenne se veut confiante pour 2023. "Les nouvelles sont devenues beaucoup plus positives ces dernières semaines", faisant que l'année en cours "ne sera pas brillante mais bien meilleure que ce qu'on craignait", a déclaré la présidente Christine Lagarde jeudi 19 janvier lors du Forum économique de Davos.
Les marchés du travail, en Europe en particulier, "n'ont jamais été aussi dynamiques" avec un nombre de chômeurs "au plus bas par rapport à ce que nous avons eu au cours des 20 dernières années", a souligné la banquière française.
La présidente de la BCE s'est notamment référée à l'Allemagne, première économie d'Europe, qui devrait échapper à la récession en 2023, malgré la situation toujours tendue face à la crise énergétique, selon les déclarations du chancelier Olaf Scholz lors d'une interview mardi à Bloomberg. Frappée par l'inflation qui renchérit les coûts de production de l'industrie, moteur de son économie, l'Allemagne semble mieux résister que prévu grâce à une consommation robuste et des aides publiques conséquentes.
Objectif 2% d'inflation
La Commission européenne prévoit de son côté une contraction du produit intérieur brut (PIB) pour la zone euro comme pour l'UE au dernier trimestre de 2022 et lors des trois premiers mois de 2023, avant un rebond sur le reste de l'année.
Mme Lagarde a dans le même temps mis l'accent sur les données d'inflation qui restent "beaucoup trop élevées", même si les hausses de prix ont ralenti après le pic de plus de 10% en octobre. "Notre détermination à la Banque centrale est de ramener (l'inflation à l'objectif de) 2% en temps opportun" en prenant "toutes les mesures pour y parvenir", a-t-elle martelé.
La BCE a relevé ses taux d'intérêt de 2,5 points de pourcentage depuis juillet, une hausse d'une rapidité inédite, et prévoit de maintenir ce cap restrictif lors des prochains mois pour tenter de faire baisser durablement l'inflation.