Villeroy de Galhau écarte tout risque de récession en France information fournie par Boursorama avec Media Services 06/09/2023 à 13:35
S'il reconnait un "ralentissement", le gouverneur de la Banque de France ne voit pas pour autant de signe de "retournement" de l'activité.
Malgré la détérioration des indicateurs économiques à l'échelle de la zone euro, le gouverneur de la Banque de France a écarté le "risque de récession" en France, après avoir indiqué vendredi dernier que son institution allait même revoir à la hausse sa prévision de croissance pour 2023.
"Sur l'activité, il y a incontestablement un ralentissement. Il n'est pas nouveau, il a lieu depuis plusieurs trimestres. Mais nous ne voyons pas en France de risque de récession. Nous ne voyons même pas de signe de retournement généralisé de l'activité", a commenté François Villeroy de Galhau, mercredi 6 septembre à l'antenne de BFM Business.
Les taux proches du "point haut"... mais la "course de fond" devra se poursuivre
Vendredi 1er septembre, François Villeroy de Galhau avait par ailleurs annoncé que la Banque de France allait revoir mi-septembre "un peu à la hausse" sa prévision de croissance française pour l'année 2023. Jusqu'ici, la banque centrale française tablait sur une progression de 0,7% du PIB de la France en 2023, une projection inférieure de 0,3 point à celle du gouvernement (1%).
Quant à la question des taux d'intérêt à l'échelle européenne, le gouverneur de la Banque de France estime que la BCE est "proche ou très proche" du "point haut. "Aujourd'hui, maintenir les taux suffisamment longtemps compte plus que les augmenter encore significativement. La course de fond compte plus que l'altitude, parce qu'il y a un délai d'action de la politique monétaire", a t-il estimé.
Pour tenter de juguler l'inflation, la BCE a augmenté ses taux pour la première fois à la mi-juillet 2022. Elle a enchaîné huit hausses de ses taux depuis, les portant à 3,75%, un record depuis le printemps 2001. "Nous sommes proches ou très proches du point haut de nos taux d'intérêt", a affirmé vendredi François Villeroy de Galhau. "Nous sommes par contre encore loin du moment où nous pourrions envisager de les baisser", a-t-il mis en garde.