USA-Trump, lors d'une allocution, met en exergue ses réussites alors que sa popularité décline information fournie par Reuters 18/12/2025 à 03:57
Le président américain Donald Trump a vanté mercredi soir ses accomplissements et blâmé son prédécesseur démocrate Joe Biden pour la flambée des prix à la consommation, dans un contexte de déclin de sa cote de popularité et alors que son Parti républicain se prépare à une campagne tendue en vue des élections de mi-mandat au Congrès ("midterms").
Au cours d'une rare allocution en 'prime time' à la Maison blanche, qui a duré une vingtaine de minutes, Donald Trump a souligné d'emblée avoir dû gérer un "désordre" à son retour au pouvoir en janvier dernier.
"Il y a onze mois, j'ai hérité d'un désordre, et je répare les dégâts", a-t-il dit depuis un pupitre installé dans une salle de réception de la résidence présidentielle, au lieu du traditionnel Bureau ovale.
Le dirigeant républicain, qui se plaint régulièrement de ne pas être suffisamment félicité pour ses réussites, a vanté les travaux de son administration au cours de l'année écoulée sur un éventail de sujets - en particulier l'immigration, le commerce et l'inflation -, évoquant à plusieurs reprises des mesures "sans précédent".
Donald Trump a cherché à rassurer les Américains à propos du coût de la vie, blâmant l'administration Biden pour l'inflation dont il a dit avoir héritée, tout en admettant que les prix demeuraient élevés.
"Je fais baisser les prix et je le fais de manière très rapide", a-t-il déclaré, ajoutant par ailleurs qu'il annoncerait en début d'année une réforme du logement et communiquerait sous peu l'identité du successeur de Jerome Powell à la tête de la Réserve fédérale américaine (Fed) - celui-ci sera favorable à des "taux d'intérêt nettement réduits", a-t-il dit, alors qu'il a régulièrement critiqué par le passé Powell pour n'avoir pas assoupli la politique monétaire de la banque centrale.
Majoritaires depuis janvier dernier au Sénat et à la Chambre des représentants, les républicains entendent renforcer lors des "midterms" de novembre 2026 leur contrôle sur les deux chambres du Congrès.
Les démocrates, qui ont enregistré le mois dernier des succès locaux lors des premières élections organisées depuis le début du second mandat de Donald Trump, ont mis l'accent sur les préoccupations sur le coût de la vie et cherchent à se démarquer des républicains sur la question des remboursements des soins de santé, qui inquiète des millions d'Américains.
Au cours de la campagne présidentielle de l'an dernier, l'inflation élevée constatée durant le mandat de Joe Biden a contribué à donner l'avantage à Donald Trump face à la vice-présidente démocrate sortante Kamala Harris.
Toutefois, la politique de droits de douane adoptée par Donald Trump - dont le président républicain a de nouveau vanté mercredi les bienfaits financiers - a créé de l'incertitude chez les entreprises et les consommateurs et provoqué une hausse des prix dans une économie supervisée depuis près d'un an par son administration.
De même que son prédécesseur démocrate, le locataire républicain de la Maison blanche peine à convaincre les Américains que l'économie est en bonne santé.
Un sondage Reuters/Ipsos publié mardi montre que seulement 33% des adultes américains approuvent la manière dont Donald Trump gère l'économie.
En amont de l'allocution de Donald Trump, le chef de file des démocrates au Sénat a déclaré que le président républicain n'avait pas été à la hauteur de ses promesses de campagne.
"Il avait promis de réduire les prix dès son premier jour. C'était sa promesse numéro une. C'est la principale raison pour laquelle il a remporté l'élection (présidentielle de novembre 2024)", a dit Chuck Schumer lors d'une conférence de presse au Capitole. "Mais les prix grimpent, et grimpent".
(Jeff Mason et Steve Holland; version française Jean Terzian)