Une rallonge de 3,5 milliards pour les Armées? Lecornu promet de veiller à ce que la "parole" de Macron soit respectée
information fournie par Boursorama avec Media Services 13/10/2025 à 15:09

Le président de la République a dit souhaiter une extension budgétaire spéciale en 2026, en plus des 3,2 milliards déjà prévus par la Loi de programmation militaire (LPM).

Sébastien Lecornu, à L'Hay-les-Roses, le 11 octobre 2025 ( POOL / MARTIN LELIEVRE )

Après trois ans au plus près de l'appareil militaire français, le désormais ex-ministre des Armées Sébastien Lecornu a assuré qu'il défendrait depuis Matignon l'augmentation prévue du budget militaire face au "durcissement du monde", qu'il juge "indispensable".

"Le 13 juillet dernier, le chef de l'Etat a annoncé un nouvel effort pour accélérer notre réarmement. Il est indispensable. Je veillerai à ce que cette parole soit respectée", a affirmé le Premier ministre dans un message aux Armées, dont la mission à la tête du gouvernement est de faire adopter un budget pour 2026 en pleine crise politique.

Dans un contexte d'économies budgétaires, Emmanuel Macron avait alors indiqué vouloir pour 2026 une rallonge budgétaire supplémentaire de 3,5 milliards d'euros, en plus des 3,2 milliards déjà prévus par la Loi de programmation militaire. Cet effort porterait le budget des Armées à 57,2 milliards d'euros, contre 50,5 milliards en 2025 (+13%). Cette hausse prévue du budget des Armées intervient alors que la France, deuxième économie de la zone euro, affiche une dette de 3.400 milliards d'euros (115,6% du PIB) et une croissance plombée par la frilosité des investissements.

Vautrin prend le relais aux Armées

Dans son message publié sur X, Sébastien Lecornu appelle à continuer de "bâtir un nouveau modèle d'armée: hybride, d'active et de réserve, aux compétences durcies et à la résilience renforcée (...) un modèle d'engagement opérationnel avec nos alliés et nos partenaires pour la sécurité collective de l'Europe", alors que la guerre en Ukraine fait rage depuis février 2022. La dissolution de l'Assemblée nationale décidée en 2024 par Emmanuel Macron a plongé la France dans l'instabilité politique, avec une Assemblée nationale sans majorité, divisée en trois blocs (gauche, centre-droit, extrême droite) et à une succession de quatre Premiers ministres en un an et demi.

Après l'imbroglio de la nomination de Bruno Le Maire dans le gouvernement éphémère Lecornu I, le portefeuille des Armées est revenu cette fois à Catherine Vautrin, qui troque son super-ministère de la Santé, du Travail et des Solidarités pour ce poste régalien où elle devra piloter le réarmement français face au regain de tensions géopolitiques.