Une "élection présidentielle" anticipée après le budget : Edouard Philippe appelle Emmanuel Macron à "partir de manière ordonnée"
information fournie par Boursorama avec Media Services 07/10/2025 à 09:12

Face au blocage du paysage politique, le chef de file d'Horizons estime que le président de la République doit "garantir la continuité des institutions" en organisant son départ avant 2027.

Edouard Philippe, à Paris, le 3 septembre 2025 ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )

"C'est une façon de faire qui l'honorerait". Au coeur d'une nouvelle période d'instabilité politique, Edouard Philippe a appelé mardi 7 octobre Emmanuel Macron à envisager une "élection présidentielle" anticipée après le vote du prochain budget, pour lequel l'ancien Premier ministre suggère de nommer un gouvernement dédié à cette mission. "C'est à dire qu'il part immédiatement après que le budget a été adopté", a-t-il résumé, lors d'un entretien à RTL .

Pour Edouard Philippe, le chef de l'Etat "s'honorerait" de nommer un Premier ministre chargé "de trouver et faire adopter un Budget" pour la France, puis organiser dans la foulée une "élection présidentielle" sîtôt ce budget voté.

"On ne contraint pas le président de la République à partir"

L'ancien chef du gouvernement se dit par ailleurs "pas du tout sur la ligne des insoumis", qui plaident eux la destitution du président Macron. "On ne contraint pas le président de la République à partir", juge t-il. "Je ne suis pas pour sa démission immédiate et brutale. Elle aurait un impact terrible, elle interdirait une élection présidentielle qui se passe dans de bonnes conditions. Mais je crois qu'il doit prendre une initiative", a t-il abondé.

"Le président de la République a cette responsabilité immense d'être le chef de l'Etat. C'est pas une critique de l'homme! Y a des gens qui détestent Macron et qui ont envie qu'il s'en aille. Moi je ne le déteste pas, j'ai travaillé avec lui (...). Mais c'est pas du tout la question de l'homme, c'est la question de la fonction. Face à cette affaissement et mise en cause terrible de l'autorité de l'Etat, Emmanuel Macron doit garantir la continuité des institutions en partant de manière ordonnée ", a déclaré l'ancien chef du gouvernement des premières années Macron, de 2017 à 2020.

"La sortie de crise, c'est sur lui qu'elle repose". "On ne va pas faire durer ce que nous vivons depuis six mois pendant 18 mois encore, c'est beaucoup trop long", a t-il ajouté, déplorant "un jeu politique affligeant".