Une artiste saoudienne en garde à vue à Paris pour exploitation d'êtres humains
information fournie par Le Point 18/04/2019 à 09:58

En Arabie saoudite, elle a rang d'artiste officielle du régime. À Paris, Sharbatly Shalimar a été dénoncée par ses employées de maison de nationalité érythréenne et sans papiers. L'une d'entre elles s'est plainte aux services de police affirmant qu'elle était séquestrée. Selon elle, son « employeur » lui aurait confisqué ses papiers d'identité émis par l'Érythrée. L'artiste a été placée en garde à vue. Selon les enquêteurs, « les domestiques étaient soumises à des conditions de travail et d'hébergement contraires à la dignité humaine ». Aucune des trois employées n'ayant de statut leur permettant de résider en France, elles sont particulièrement vulnérables. U Lors des perquisitions au domicile, les policiers ont saisi 82 000 euros et 22 500 dollars en liquide.Joint par Le Point, Élie Hatem, avocat de la mise en cause, réfute tout mauvais traitement. Selon lui, si les employées de maison n'ont pas été régulièrement déclarées « c'est simplement par méconnaissance des procédures du droit du travail de la part de ma cliente. Il n'y a aucune atteinte à la dignité humaine dans cette affaire. Il ne s'agit pas d'esclavage moderne ». En Europe, les résidents du Golfe, notamment les Saoudiens, sont régulièrement accusés de maltraiter leur personnel engagé généralement sans respect de la législation en vigueur dans chaque pays. Shalimar Sharbatly est la première artiste saoudienne à avoir eu l'autorisation du...