Un homme considéré comme dangereux attend en centre de rétention information fournie par Le Point 21/06/2019 à 07:57
En 2010, son crime était devenu le symbole des violences scolaires. Islam Belkébir avait tué un camarade de trois coups de couteau dans l'enceinte du lycée Darius-Milhaud au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne). En 2014, il avait été condamné en appel à 12 ans de prison. Le nom de cet homme de nationalité algérienne aujourd'hui âgé de 28 ans est apparu dans l'enquête sur l'attaque terroriste de deux surveillants à la prison de Condé-sur-Sarthe menée le 5 mars dernier par un détenu radicalisé, Michaël Chiolo, et sa compagne, tuée au cours de l'assaut du Raid.Mercredi, le Raid, qui devait escorter le détenu, a fait faux bond à la dernière minute. Ce sont donc des fonctionnaires de la police aux frontières (PAF) qui ont conduit Islam Belkébir, cagoulé, dans un centre de rétention administratif (CRA). L'homme est décrit comme dangereux après de nombreux incidents en détention. Or, les policiers du CRA ne disposent d'aucun équipement pour maîtriser ce type de profil. Le CRA n'est pas à proprement parler une prison, les étrangers en attente d'expulsion ou de remise en liberté y sont assez libres de leurs mouvements.RecoursLe ministère de l'Intérieur ne considère pas un CRA comme une zone à risque, en dehors d'une révolte collective sporadique. C'est d'ailleurs pour cette raison que la Place Beauvau n'a jamais jugé utile jusqu'à récemment de doter ses fonctionnaires d'un équipement dissuasif. En revanche, depuis le mois d'avril, les...