Un droit à mourir plutôt qu’à être soulagé de ses douleurs information fournie par Le Point 13/03/2024 à 15:12
L'« aide à mourir » proposée dans le projet de loi sur la fin de vie s'adressera à des patients majeurs et capables de discernement ayant une maladie incurable – fatale à court ou moyen terme – et en proie à des souffrances physiques ou psychologiques réfractaires. De prime abord, la proposition semble de bon sens et chacun pourra se réconforter : « Quoi qu'il m'arrive, je n'aurai pas à endurer de souffrances intolérables, j'ai une porte de sortie. »
Pourquoi, alors, la majorité des soignants, qui ne sont ni des religieux ni des philosophes, sont-ils fermement opposés à ce projet, soi-disant réservé à des situations exceptionnelles ?
Le soignant, un avocat de la vieUn soignant va se démener toute sa vie à vouloir sauver des vies. Dès lors, l'euthanasie ou le suicide assisté – le président retient ce terme anxiolytique d'« aide à mourir », sans assumer que les options retenues relèvent de ces deux derniers termes – apparaissent comme une remise en cause fondamentale de son engagement. Le soignant est avant tout, à la manière de Robert Badinter, un avocat de la vie !
Rappelons que l'ancien garde des Sceaux, opposé à toute forme de mort administrée, déclarait : « Sur ce point, je ne changerai jamais. Nul ne peut retirer la vie à autrui dans une démocratie. » Le soignant, non plus, ne changera pas. Et imagine-t-on un soignant dire : « Nous ne sommes pas en mesure de vous soulager. Avez-vous
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