Ukraine-La Russie affirme progresser vers Dnipropetrovsk
information fournie par Reuters 08/06/2025 à 13:09

par Guy Faulconbridge et Anton Kolodyazhnyy

La Russie a déclaré dimanche que ses forces avaient progressé jusqu'à la frontière de la région de Dnipropetrovsk, dans l'est de l'Ukraine, tandis que Moscou et Kyiv s'accusent mutuellement de perturber un échange de prisonniers prévu ce week-end.

Alors que les deux parties ont récemment engagé des pourparlers de paix directs, sur le front, les combats s'intensifient et l'Ukraine a lancé une attaque d'ampleur contre des bombardiers russes.

La Russie, qui contrôle un peu moins d'un cinquième du territoire ukrainien, s'est emparée dans la région de Soumy, dans l'est de l'Ukraine, de plus de 190 km2 en moins d'un mois, montrent des données cartographiques disponibles en ligne.

Selon le ministère russe de la Défense, des unités de la 90e division de chars du groupement central des forces russes ont atteint la frontière ouest de la région ukrainienne de Donetsk et attaquaient la région adjacente de Dnipropetrovsk.

Kyiv n'a pas commenté dans l'immédiat l'avancée russe. Selon le site de l'organisation non gouvernementale pro-ukrainienne DeepStateMap, les forces russes sont très proches de la région de Dnipropetrovsk, qui comptait plus de 3 millions d'habitants avant la guerre.

D'après les données de DeepStateMap la Russie contrôlait au 7 juin 113.273 km², soit 18,8% du territoire ukrainien.

Les zones sous contrôle russe comprennent la Crimée, plus de 99% de la région de Louhansk, plus de 70% des régions de Donetsk, de Zaporijjia et de Kherson, et de petites parties des régions de Kharkiv et de Soumy.

Le lieutenant-général russe Alexandre Zorine, cité par l'agence TASS, a par ailleurs déclaré dans la matinée dimanche que des trains transportant les dépouilles de soldats ukrainiens allaient commencer à se diriger vers la frontière.

La Russie et l'Ukraine ont tenu un deuxième cycle de négociations de paix à Istanbul lundi, au cours duquel elles sont convenues d'échanger davantage de prisonniers de guerre - un millier de chaque camp dans un premier temps puis éventuellement 200 supplémentaires - et de rapatrier les corps de 12.000 soldats décédés.

Samedi, la Russie a accusé l'Ukraine de retarder l'échange de prisonniers de guerre et la restitution des dépouilles de soldats, des affirmations rejetées par l'Ukraine.

Sur le front, le maire de Kharkiv, Ihor Terekhov, a déclaré samedi que la ville subissait "l'attaque la plus puissante depuis le début de la guerre" qui a fait trois morts et 22 blessés, dont un bébé d'un mois et demi.

De leur côté, les autorités russes ont annoncé dimanche la fermeture de deux des principaux aéroports desservant la capitale, Moscou, en raison d'une attaque de drone attribuée à l'Ukraine.

(Bureau de Reuters à Moscou)