Turquie-Le désarmement du PKK pourrait commencer "dans les jours qui viennent"-porte-parole AKP
information fournie par Reuters 01/07/2025 à 16:00

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) pourrait commencer à remettre ses armes "dans les jours qui viennent", a déclaré mardi un porte-parole de l'AKP, le parti au pouvoir en Turquie, signe le plus clair à ce jour que les efforts visant à obtenir le désarmement du groupe kurde pourraient être sur le point d'aboutir.

Interrogé par les journalistes sur l'existence d'un calendrier pour le dépôt des armes par les militants du PKK, le porte-parole Omer Celik a déclaré : "Je ne veux pas donner de calendrier précis à ce stade. (...) Nous avons maintenant atteint un stade où cela pourrait se produire dans quelques jours".

Omer Celik a ajouté que les jours à venir seraient "extrêmement importants pour une Turquie libérée du terrorisme".

Le PKK, en conflit avec l'État turc depuis plus de quarante ans, a décidé en mai de se dissoudre et de mettre fin à sa lutte armée.

Deux sources du PKK basées dans le nord de l'Irak ont confirmé qu'un petit groupe de combattants devrait remettre ses armes dans la ville kurde irakienne de Souleimaniye dans les "prochains jours".

"Les préparatifs de la remise sont en cours en coordination avec les autorités de sécurité kurdes à Souleimaniye", a déclaré l'une des sources du PKK à Reuters.

Un responsable kurde de la sécurité à Souleimaniye, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat en raison du caractère sensible de la question, a déclaré que la remise des armes serait supervisée par des responsables de la sécurité du gouvernement central à Bagdad.

"Si tout se déroule comme prévu, la remise des armes du PKK aura lieu la semaine prochaine", a déclaré le responsable kurde de la sécurité.

Selon la seconde source du PKK, la remise des armes "servira de geste de bonne volonté visant à instaurer la confiance et à ouvrir la voie au gouvernement turc pour qu'il prenne d'autres mesures et remplisse ses obligations en vue d'une paix durable".

Depuis que le PKK a lancé son insurrection contre la Turquie en 1984 - dans le but initial de créer un État kurde indépendant - le conflit a tué plus de 40.000 personnes.

La décision du PKK de se désarmer pourrait renforcer la stabilité politique et économique de la Turquie, membre de l'Otan, et encourager les initiatives visant à apaiser les tensions dans les pays voisins, l'Irak et la Syrie, où les forces kurdes sont alliées aux forces américaines.

(Reportage Ece Toksabay à Ankara et d'Ahmed Rasheed à Bagdad ; Mara Vîlcu pour la version française, édité par Blandine Hénault)