Transition écologique : Clément Beaune confirme des "discussions" concernant une taxe supplémentaire des billets d'avion

information fournie par Boursorama avec Media Services 21/08/2023 à 15:06

Clément Beaune à Bazoches-sur-Guyonne, le 7 août 2023. ( AFP / MIGUEL MEDINA )

"Il faut que le billet d'avion soit parfois un peu plus cher pour refléter son coût environnemental", a expliqué le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune, ce mardi 21 août sur France Info.

Invité sur France Info ce lundi 21 août, le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune, a confirmé des "discussions" concernant une taxe supplémentaire des billets d'avion. Cette mesure pourrait figurer dans le budget 2024, présenté fin septembre, et qui sera "consacré à la réduction de la dette et du déficit, à une politique d'emploi et de croissance et à la transition écologique", selon le ministre.

"Je suis favorable" à l'idée de renforcer l'actuelle "éco contribution" sur les vols, et ce "pas pour le principe de faire payer plus mais pour financer des investissements dans la transition écologique", a indiqué Clément Beaune. "L'idée c'est évidemment que ces taxations soient différenciées en fonction du pouvoir d'achat des passagers et en fonction de la distance et donc de l'impact écologique", a ajouté le ministre, évoquant "un grand vol international en première classe" d'un côté et "un petit vol qu'on fait une fois par an pour les vacances pour aller voir la famille pas trop loin" de l'autre.

Objectif : "financier l'investissement notamment dans le ferroviaire"

"Il faut que le billet d'avion soit parfois un peu plus cher pour refléter son coût environnemental", a expliqué le ministre. "Pas pour dégrader le pouvoir d'achat, mais pour financier l'investissement notamment dans le ferroviaire et permettre des billets de train moins chers."

Interrogé sur l'opportunité de taxer davantage les billets d'avion ou les sociétés d'autoroute, le coprésident du Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (Meti) Frédéric Coirier a appelé le gouvernement à éviter tout "raisonnement isolé". "C’est un sujet sur lequel il ne faut pas raisonner uniquement à l’échelle française, mais à l’échelle européenne", a-t-il estimé sur BFM Business. "Si l’ensemble du continent met en place ce type de fiscalité, ça n’aura pas d’impact" pour "les entreprises françaises au regard de leurs concurrents", a-t-il encore argumenté, insistant sur la nécessité de préserver la compétitivité des sociétés françaises.