"Toutes nos valeurs sont dominantes!" : Pécresse invite Darmanin et Philippe à revenir au bercail de la "droite assumée" information fournie par Boursorama avec Media Services 10/07/2024 à 11:38
La présidente de la région Île-de-France a lancé un appel à "reconstruire" la droite, dont elle juge les idées "ultra-majoritaires" dans le pays, invitant au passage les deux figures de l'ère Macron à tourner la page du "en même temps".
"Je pense qu'ils sont un peu déçus de l'expérience". Au cours d'une interview à franceinfo , Valérie Pécresse a invité mercredi 10 juillet Edouard Philippe et Gérald Darmanin à dresser "l'inventaire" de leur période macroniste et revenir à une "droite assumée" dont elle appelle à la reconstruction.
Interrogée sur la déclaration du chef de file des Républicains Bruno Retailleau, qui estime que "la marque LR" est morte, Valérie Pécresse partage le constat du sénateur de Vendée, jugeant toutefois que le sujet "n'est pas une question de marque". "Toutes les idées de la droite sont aujourd'hui ultra-majoritaires dans le pays et répondent à une vraie demande des Français", estime la présidente de la Région Île-de-France, évoquant notamment les thèmes de l'autorité de l'Etat, de l'immigration, de la bonne gestion des services publics ou encore de la réduction de la dette.
"La vérité, c'est que toutes nos valeurs sont dominantes, et aujourd'hui on réussit à être éparpillés façon puzzle", déplore t-elle, mentionnant les cas du ministre de l'Intérieur ou de l'ancien Premier ministre, partis en 2017 vers la macronie, où l'électorat de droite ayant pris le chemin du RN.
En finir avec le "en-même temps"
"Bien évidemment, il faut reconstruire quelque chose, et ce sera l'alternative à l'arrivée du Front national demain. C'est ça qu'il faut qu'on reconstruise. On ne peut construire quelque chose avec Gerald Darmanin et Edouard Philippe que s'ils quittent le macronisme et reviennent vers une famille politique de droite assumée, pas le "en même-temps!", juge Valérie Pécresse.
L'ancienne ministre fustige ainsi le "en-même temps" d'Emmanuel Macron, qui "a conduit à un immobilisme qui a tout bloqué". Qui a bloqué la loi immigration, qui a bloqué toutes les décisions un peu courageuses qui auraient pu être prises. Et d'ailleurs je pense qu'ils ne sont pas loin de le penser tous les deux. Je pense qu'ils sont un peu déçus de l'expérience", a t-elle encore avancé.
"Il faut reconstruire une droite, et c'est cette droite qui peut battre Marine Le Pen en 2027, voire peut-être en 2025 ou 2026 si l'élection présidentielle était anticipée. On ne peut rien exclure !", a t-elle conclu.