Tir d'un intercontinental chinois dans le Pacifique : Pékin avait prévenu les autorités françaises
information fournie par Boursorama avec Media Services 26/09/2024 à 09:08

Le missile chinois est tombé "non loin" de la ZEE française, dans les zone des îles Marquises, selon les autorités polynésiennes.

Image fournie par l'armée chinoise d'un missile balistique tiré le 25 septembre 2024. ( Chinese People's Liberation Army / HANDOUT )

"Nous ne sommes l'ennemi de personne". Les autorités polynésiennes ont fait part de leur "préoccupation" après le test mardi d'un missile balistique intercontinental chinois dans le Pacifique. Le France avait toutefois été, comme les États-Unis, notifiée de ce tir par Pékin, a indiqué le haut-commissariat de la République en Polynésie française mercredi 25 septembre dans un communiqué.

"Les autorités chinoises avaient préalablement notifié cet essai à leurs homologues françaises, qui ne manqueront pas de faire connaître le moment venu leur position sur ce tir", peut-on lire dans le communiqué.

Le président de la Polynésie française Moetai Brotherson avait indiqué plus tôt à l'AFP que "le missile est tombé non loin de notre ZEE (zone économique exclusive NDLR), du côté des Marquises", l'un des cinq archipels de ce territoire du Pacifique.

Au cœur des luttes d'influences

"Il y a beaucoup d'agitation : c'est une préoccupation pour nous" , a-t-il observé. "Il faut qu'au milieu de tout ça, un équilibre puisse se dégager et surtout réaffirmer que nous ne sommes l'ennemi de personne", a affirmé le président Brotherson.

Le ministère de la Défense chinois a annoncé mardi le lancement dans l'océan Pacifique d'"un missile balistique intercontinental transportant une ogive factice d'entraînement", le premier test de ce genre depuis plusieurs décennies.

Les îles du Pacifique se retrouvent de par leur situation géographique au cœur des luttes d'influences des grandes puissances dans la zone Asie-Pacifique. La zone polynésienne du Pacifique était jusqu'à présent épargnée par les manœuvres militaires des États-Unis ou de la Chine.

Ce tir a suscité des protestations de la part d'autres pays de la région, comme le Japon, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, inquiets du renforcement du potentiel militaire chinois.