Tennis-"C'était étrange", estime Djokovic au sujet de la suspension de Sinner information fournie par Reuters 12/11/2025 à 10:06
Novak Djokovic a qualifié "d'étranges" la brièveté et le timing de la suspension de Jannik Sinner cette année pour une violation du règlement antidopage, estimant que l'affaire planerait comme un nuage sur la carrière de l'Italien de 24 ans.
Jannik Sinner a purgé trois mois de suspension de février à mai dernier après avoir conclu un accord avec l'Agence mondiale antidopage (AMA) en raison de deux contrôles antidopage positifs au clostébol en mars 2024.
Les instances antidopage avaient accepté les explications du joueur invoquant une contamination par l'intermédiaire d'un membre de son équipe lors de massages.
Novak Djokovic, vainqueur samedi à Athènes de son 101e titre ATP, a déclaré qu'il ne pensait pas que Jannik Sinner avait agi délibérément mais a ajouté que la controverse sur la disparité perçue entre le traitement de Jannik Sinner et celui d'athlètes moins connus continuerait de peser sur le quadruple vainqueur en Grand Chelem.
Le Serbe a notamment comparé cet événement à sa propre expulsion d'Australie en 2022 en raison de son refus de se faire vacciner contre le COVID-19.
"Ce nuage le suivra tout comme le nuage du COVID me suivra, pour le reste de sa carrière, ou de la mienne dans ce cas", a estimé "Djoko" lors d'une interview avec Piers Morgan.
"C'est juste quelque chose qui (...) était si important et quand cela arrive, avec le temps cela s'estompe, mais je ne pense pas que cela disparaîtra. Il y aura toujours un certain groupe de personnes qui essaieront de remettre cela en avant."
L'Agence internationale pour l'intégrité du tennis (ITIA) a réaffirmé que toutes ses affaires sont traitées sur la base de faits et de preuves, et non du nom, de la nationalité ou du classement d'un joueur.
"Il y a le manque de transparence, l'incohérence, la suspension qui intervient entre les tournois du Grand Chelem, pour qu'il ne manque pas les autres, c'était très, très étrange", a ajouté Novak Djokovic.
"Je n'aime vraiment pas la façon dont l'affaire a été traitée et on pouvait entendre tant d'autres joueurs, hommes et femmes, qui avaient connu des situations similaires, s'exprimer dans les médias et se plaindre qu'il s'agissait d'un traitement de faveur."
(Rédigé par Shrivathsa Sridhar à Bangalore, version française Vincent Daheron, édité par Augustin Turpin)