Taxer les billets d'avion, les aéroports? Clément Beaune reste évasif sur la "contribution" du secteur aérien
information fournie par Boursorama avec Media Services 20/09/2023 à 11:43

"Je n'ai pas l'obsession de la taxe, j'ai l'obsession de la transition écologique", s'est contenté de lancer le ministre des Transports.

(illustration) ( AFP / PASCAL POCHARD-CASABIANCA )

Après les déclarations d'intention sur l'augmentation de "l'écotaxe" sur les billets d'avion, l'objectif poursuivi notamment par le ministère des Transports se heurte à la réalité du budget 2024, qui pourrait amener le gouvernement à revoir sa copie, selon Les Echos et Libération .

Selon le quotidien d'information économique, "le gouvernement a renoncé" à ce projet, qui devait "financer le développement du ferroviaire", car "l'exécutif juge que le secteur" aérien "sera déjà mis à contribution par la taxe sur les concessions aéroportuaires", écrivent Les Echos . "Bercy, qui n'a jamais confirmé une taxe sur les billets d'avion, ne confirme pas l'abandon d'une taxe sur les billets d'avion", a déclaré un porte-parole du ministère de l'Economie. "Je ne confirme rien", a esquivé de son côté un porte-parole du ministère des Transports.

"La contribution du secteur aérien, c'est certain, c'est acté"

Interrogé à ce sujet à l'antenne de franceinfo, Clément Beaune s'est contenté mercredi 20 septembre de garantir la mise en place d'une "contribution" supplémentaire sur le secteur aérien. "La taxe, c'est un outil, l'objectif c'est de financer la transition écologique" , a t-il rappelé, évoquant les contributions demandées, de deux types : une visant le secteur autoroutier, et une autre visant le secteur aérien. "In fine, c'est les compagnies et le billet d'avion", résume t-il.

La contribution "supplémentaire" consistera t-elle à taxer le billet d'avion ou les aéroports? "A la fin, c'est le même résultat", élude le ministre. "La contribution du secteur aérien, c'est certain, c'est acté" et "il y a forcément un impact sur les billets d'avion", affirme t-il.

D'après Les Echos , "les derniers arbitrages autour du projet de loi de finances pour 2024 ont subitement sonné le tocsin pour ce dispositif" sur les billets d'avion. "Il fallait éviter la double peine à l'égard du secteur aérien", a dit au journal "un proche du dossier", alors que "Bercy concocte en parallèle depuis cet été une autre offensive fiscale qui doit retomber sur le transport aérien français".