Stages et petits boulots d'été : comment faire homologuer vos trimestres de retraite?
information fournie par Boursorama avec LabSense 04/09/2017 à 11:30

Durant les beaux jours, nombreux sont les étudiants qui effectuent des travaux saisonniers pour se financer ou des stages pour se former. Or, du point de vue de la retraite, ces expériences professionnelles permettent d’amasser des trimestres ! Le point sur les règles en vigueur :

Stages et petits boulots d'été : comment faire homologuer vos trimestres de retraite ? / iStock.com - izusek

Un maximum de trimestres afin de partir plus rapidement à la retraite à taux plein

Trois catégories de régimes de retraite existent à ce jour en France : le régime des salariés du secteur privé, le régime des salariés du secteur public et le régime des non-salariés (destiné aux artisans, professions libérales, commerçants et agriculteurs). L’ensemble de ces régimes fonctionnent le plus souvent sur le mode suivant : ils sont composés d’une retraite de base (dans laquelle les trimestres accumulés sont reversés sous forme de pension une fois le départ en retraite effectif) et d’une retraite complémentaire (qui vient compléter le régime de base et est gérée par des organismes différents selon les secteurs d’activité). Pour tous les régimes de retraites, la règle est la même : plus la personne aura engrangé ses trimestres tôt dans sa vie professionnelle, plus elle pourra partir à la retraite à taux plein (160 trimestres) rapidement. Par conséquent, toutes les expériences professionnelles sont à prendre en compte dans le but d’accumuler des trimestres.

Les travaux saisonniers comptabilisés à partir d’un salaire seuil

Les « petits jobs » tels qu’on les appelle, entrent dans le décompte des trimestres dès lors qu’un contrat de travail à durée déterminée (CDD) a été signé entre l’employeur et le salarié. Le salaire perçu par la personne sera ainsi soumis aux cotisations sociales, ce qui implique automatiquement le gain de trimestres. La particularité des travaux saisonniers en matière de retraite est la suivante : le trimestre n’est pas comptabilisé selon un calcul de dates mais selon le montant des cotisations prélevées sur le salaire. Autrement dit, si la personne a cotisé sur la base d’un salaire égal ou supérieur à 1 464€ brut, elle recevra un trimestre. Si le salaire brut perçu est inférieur à cette somme, elle n’y aura pas droit (pour information, le montant du Smic mensuel est actuellement de 1 480,27€). Ce constat doit néanmoins être temporisé, puisque les régimes complémentaires (Arrco pour les salariés du privé, Ircantec pour les personnes travaillant dans le public) n’exigent pas d’avoir cotisé sur la base d’un salaire minimum pour percevoir des points de retraite.

Les stages en entreprise comptabilisés au-delà du salaire plancher

En ce qui concerne les stages de formation en entreprise, la règle est la suivante : les stages sont rémunérés sur la base d’un salaire minimum légal qui n’est pas soumis aux cotisations sociales. Ainsi, dans la même logique que pour les travaux saisonniers, la corrélation cotisations sociales/trimestres de retraite joue à nouveau mais ce coup-ci au désavantage du stagiaire. En revanche, si ce dernier perçoit un salaire supérieur au plancher minimum légal, le montant perçu en surplus du montant plancher fera l’objet de cotisations et sera donc décompté pour les droits à la retraite. Bon à savoir : un stage en entreprise, quel que soit le montant auquel il est indemnisé, n’ouvre pas droit à la cotisation pour la retraite complémentaire.

À savoir

En France, le système des retraites fonctionne sur le principe de la répartition : les cotisations des travailleurs actifs servent à financer les pensions des retraités. Ainsi, en plus de servir son propre intérêt, comptabiliser ses trimestres précocement renforce également la solidarité intergénérationnelle !