Sony envisagerait de racheter son compatriote Kadokawa, derrière le jeu vidéo "Elden Ring"
information fournie par Boursorama avec AFP 19/11/2024 à 10:23

( AFP / CHRIS DELMAS )

Le géant japonais du divertissement Sony envisagerait de racheter son compatriote Kadokawa, un conglomérat médiatique notamment derrière le jeu vidéo à succès "Elden Ring", rapportent plusieurs médias mardi, ce qui lui permettrait d'enrichir son offre dans le jeu et l'animation.

Sony "étudie une possible offre sur Kadokawa et les deux groupes ont eu des discussions", selon l'agence Bloomberg, qui cite des sources proches du dossier, ajoutant que la réflexion est toujours en cours.

Contacté par l'AFP, Sony n'a pas souhaité faire de commentaire.

Kadokawa est notamment présent dans l'édition de mangas, le cinéma et le dessin animé, ainsi que dans le jeu vidéo, via le studio FromSoftware, créateur de blockbusters comme "Elden Ring" ou "Dark Souls".

Elden Ring, un jeu d'action-RPG (jeu de rôle) était devenu l'une des meilleures ventes de jeux vidéo en 2022, l'année de sa sortie, et a été écoulé à plus de 25 millions d'exemplaires depuis, selon son éditeur japonais, Bandai Namco.

Une extension payante du jeu, sortie en juin dernier, a été téléchargée plus de 5 millions de fois en trois jours.

Sony, qui possède déjà des participations dans Kadokawa et FromSoftware, a terminé en hausse de 0,63% mardi à la Bourse de Tokyo après la publication d'informations par l'agence Reuters sur ce possible rachat.

Kadokawa lui a bondi de près de 23%, atteignant la limite du volume d'échanges quotidien autorisé. Sa valeur boursière était au-delà de 3,2 milliards d'euros mardi à la clôture.

En revanche, l'éditeur de jeu japonais Bandai Namco, qui distribue Elden Rings, a vu son titre décrocher brièvement de près de 9%, pour terminer en retrait de 3,82%.

Sony, fabricant de la console PlayStation 5, poursuit depuis plusieurs années une intense stratégie d'acquisitions de studios de jeu vidéo dans le cadre de sa concurrence avec l'américain Microsoft, avec par exemple son rachat en 2022 de l'américain Bungie (créateur de "Halo" et "Destiny") pour 3,6 milliards de dollars.

Le géant nippon a cependant connu des avaries comme l'ensemble du secteur du jeu vidéo, annonçant fin octobre la fermeture de deux studios, dont Firewalk, à l'origine du jeu de tir "Concord" retiré à cause de faibles ventes.

Bungie a aussi communiqué cet été sur la suppression de 220 postes, soit 17% de ses effectifs.