Santé : les sénateurs veulent faire payer les patients qui ne viennent pas aux rendez-vous médicaux information fournie par Boursorama avec Media Services 13/02/2023 à 13:47
Chaque année, environ 28 millions de rendez-vous ne sont pas honorés par les patients, selon les syndicats de médecins.
Alors que les médecins libéraux ont mené la charge contre les patients qui ne viennent pas au rendez-vous qu'ils ont pris, les sénateurs vont mettre sur la table mardi 14 février un mécanisme ouvrant la voie à une indemnisation des rendez-vous médicaux non-honorés et à une pénalisation financière des patients indélicats.
Le Sénat va examiner en première lecture dans l'hémicycle une proposition de loi pour l 'accès direct à certains infirmiers , kinésithérapeutes et orthophonistes, à laquelle s'opposent les médecins libéraux.
En commission, les sénateurs ont adopté un article additionnel à ce texte pour tenter de trouver une solution au problème des rendez-vous médicaux non-honorés, qui atteindraient le nombre de 28 millions par an, selon les syndicats de médecins cités par la rapporteure Corinne Imbert (LR). Elle relève toutefois que la Cnam "recommande la plus grande prudence sur ces données", évoquant un taux d'annulation de rendez-vous entre 3 et 4%.
Recouvrement sur des remboursements ultérieurs ?
L'article additionnel modifie le code de la santé publique afin de prévoir que la convention médicale détermine les modalités et les conditions d'indemnisation du médecin. Elle devra aussi déterminer les conditions dans lesquelles les sommes versées sont mises à la charge du patient qui "fait faux bond sans raison légitime".
Le dispositif pourrait prendre la forme d'un recouvrement de la somme par la caisse d'assurance maladie sur des remboursements ultérieurs versés au patient au titre d'autres prestations, suggère la commission des Affaires sociales. Cette pénalisation "aurait ainsi un effet dissuasif et responsabilisant" : réduire le nombre de rendez-vous annulés au dernier moment ou auxquels les patients ne se présentent pas "permettrait de redonner du temps médical utile aux médecins ", souligne la rapporteure.