Santé: les longues maladies épargnées par la baisse des remboursements, assure la ministre de la Santé information fournie par Boursorama avec Media Services 21/11/2024 à 12:02
"Les 13 millions de Français qui sont en longue maladie continueront d'avoir des soins gratuits et des médicaments gratuits", a promis Geneviève Darrieussecq.
Les Français en longue maladie ne seront pas concernés par la baisse des remboursements des consultations médicales et des médicaments voulue par le gouvernement pour faire des économies, a assuré jeudi 21 novembre la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, sur RTL .
Cette semaine, la ministre a annoncé une baisse du taux de remboursement des médicaments par la Sécurité sociale de 5% l'an prochain, tout comme de la prise en charge des consultations médicales. "Ca concerne tous les médicaments, sauf ceux qui sont, aujourd'hui, pris en charge à 100% par l'assurance maladie", a-t-elle détaillé sur RTL . "Ce sont des médicaments, en fait, très onéreux, bien souvent, réservés à des maladies graves, des médicaments souvent innovants aussi", comme les traitements contre le cancer, a-t-elle précisé.
De même, les consultations moins bien remboursées "ne concerneront pas tous les Français". "C'est-à-dire que les 13 millions de Français qui sont en longue maladie continueront d'avoir des soins gratuits et des médicaments gratuits ", a assuré Geneveiève Darrieussecq.
Augmentation des mutuelles
Pour les autres, les complémentaires de santé ont déjà prévenu que ces transferts se traduiraient par une augmentation des cotisations demandées aux assurés . "Je leur demande (aux mutuelles, ndlr) de trouver un équilibre qui soit acceptable afin que nous puissions tout simplement continuer de protéger les Français", a dit la ministre, reconnaissant que le gouvernement ne pourrait pas les empêcher d'augmenter leurs tarifs.
Autre piste d'économie, évoquée dans le Parisien jeudi par le ministre de l'Economie, Antoine Armand : durcir les règles du transport sanitaire en taxi , qui coûte 3 milliards par an à l'assurance maladie. "Je pense qu'il faut que là aussi, nous soyons dans la rationalité, qu'il puisse y avoir des déplacements partagés par exemple, une convention" avec l'assurance maladie, a estimé la ministre, évoquant une "augmentation vertigineuse" de ces dépenses.
Interrogées sur les risques de pénuries de médicaments, qui s'aggravent d'année en année dans le pays, Geneviève Darrieussecq a rappelé que des mesures ont été prises "pour essayer de les limiter".
"Nous faisons tout pour qu'il n'y en ait pas", a-t-elle assuré, sans pouvoir toutefois le promettre.