Sabotage d'une voie ferrée vers l'Ukraine : la Pologne dénonce le "terrorisme d'Etat" de la Russie information fournie par Boursorama avec Media Services 21/11/2025 à 11:52
Par la voix de son Premier ministre, Varsovie a s'est alarmé de deux actes de sabotage perpétrés sur un axe crucial pour le transport de passagers et l'acheminement d'armes et de marchandises vers l'Ukraine.
Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, a dénoncé vendredi 21 novembre "le terrorisme d'Etat" russe, à la suite notamment du sabotage d'une voie ferrée vers l'Ukraine, attribué par Varsovie à la Russie.
Dans une brève allocution au Parlement, M. Tusk a appelé les Polonais à l'unité face aux tentatives de Moscou visant "à ce qu'on soit brouillés avec l'Europe, avec l'Ukraine et, surtout, brouillés entre nous". "Des actes de diversion inspirés et organisés depuis des mois par des services du Kremlin ont dépassé dernièrement une ligne critique, et nous pouvons désormais parler même de terrorisme d'Etat", a déclaré le chef du gouvernement polonais. L'objectif consiste à "détruire la vie humaine et déstabiliser les fondements de l'Etat polonais", a-t-il ajouté.
Deux suspects identifiés, Tusk appelle les députés polonais à soutenir l'Ukraine "sans aucun mais"
Le Premier ministre a cité deux actes de sabotage perpétrés le weekend dernier sur une voie ferrée importante pour le transport de passagers, d'armes et de marchandises vers l'Ukraine. Varsovie a identifié deux Ukrainiens soupçonnés d'agir pour le compte de Moscou comme auteurs présumés de ces actes, et demandé au Bélarus, allié de la Russie, où les deux hommes se seraient enfuis, de les extrader. Varsovie a annoncé aussi qu'elle allait fermer le dernier consulat russe en Pologne encore en activité.
Rappelant une large opération de désinformation qui a suivi ces diversions, destinée principalement à en rejeter la responsabilité sur l'Ukraine, M. Tusk a exhorté les députés à ne pas répéter les mensonges de la propagande russe.
"Soutenez l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie sans aucun 'mais'", a lancé M. Tusk. Adressant son message particulièrement aux députés de l'opposition nationaliste et d'extrême droite, ainsi qu'au palais présidentiel proche de ses milieux, M. Tusk leur a demandé aussi de ne pas remettre en cause l'unité européenne. "Soutenez un Occident fort, pas la Russie", a insisté M. Tusk.
Varsovie dénonce depuis longtemps une "guerre hybride" menée par la Russie contre le monde occidental. Or, "pendant la guerre, il n'y a pas de 'mais', on est soit pour la Pologne, soit contre elle, surtout en ce qui concerne la sécurité nationale face à la menace russe", a souligné M. Tusk.