Royaume-Uni: le taux de chômage progresse légèrement, mais reste bas
information fournie par Boursorama avec AFP 21/01/2025 à 10:37

Le taux de chômage a légèrement augmenté au Royaume-Uni, à 4,4% lors des trois mois terminés en novembre, a annoncé mardi l'Office national des statistiques (ONS), un niveau peu élevé, mais qui devrait progresser avec les hausses de cotisations patronales prévues dans le budget britannique.

( AFP / JUSTIN TALLIS )

Il avait atteint 4,3% pour la période achevée en octobre.

Les entreprises alertent depuis des mois sur les conséquences pour l'embauche et le niveau des salaires de ces hausses de cotisations, annoncées fin octobre par la ministre des Finances Rachel Reeves.

"Une légère augmentation du taux de chômage" est probable "au cours des prochains mois", reconnaît ainsi Yael Selfin, analyste chez KPMG, pour qui ces impôts entraîneront "un affaiblissement significatif des intentions d'embauche".

Des "fissures commencent à apparaître" dans le marché du travail, abonde Richard Carter, analyste chez Quilter Cheviot, qui note en outre que la hausse de 5,6% des salaires hors primes constitue une "nouvelle inquiétante pour la Banque d'Angleterre (BoE)".

Ce chiffre est en effet scruté de près par l'institution monétaire britannique, qui veille à la stabilité des prix et voit la croissance des salaires comme un indicateur de pressions inflationnistes.

La BoE "est confrontée à un exercice d'équilibre incroyablement difficile" en 2025, selon Richard Carter, devant composer, outre ces perspectives sur le chômage et les salaires, avec une croissance stagnante et une inflation à 2,5%, encore bien au-dessus de son objectif de 2%.

"Si ces derniers chiffres montrent que le Royaume-Uni n'est pas encore dans une situation catastrophique, il n'en est pas loin", estime l'analyste.

"Nous prévoyons une tendance à la baisse de la croissance des salaires au cours de l'année à venir", tempère cependant Yael Selfin.

La Banque d'Angleterre devrait ainsi selon lui réduire son taux directeur, actuellement à 4,75%, dès sa prochaine réunion le 6 février, avant deux autres coupes dans l'année.